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Inceste

À 23 ans, elle dénonce enfin les abus subis… dès l’âge de six ans

2 juin 2025, 16:00

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À 23 ans, elle dénonce enfin les abus subis…  dès l’âge de six ans

[Photo d'illustration]

Il lui aura fallu des années de silence, d’angoisse, de douleur enfouie et de combats intérieurs pour franchir cette étape. Aujourd’hui âgée de 23 ans, une étudiante a trouvé la force de dénoncer les agressions sexuelles qu’elle a subies tout au long de son enfance. Des actes infligés non pas par un inconnu, mais par un membre de sa propre fratrie. Une plainte a été déposée au poste de police de sa localité.

Les faits remontent à 2007. Elle n’avait alors que six ans. Au sein même du foyer familial, où elle vivait avec ses parents et ses deux frères, l’un d’eux, plus âgé, aurait profité de son innocence et de sa vulnérabilité pour abuser d’elle. L’horreur s’est répétée pendant plusieurs années, dans le silence le plus total : d’abord sous forme d’attouchements, puis à travers des actes sexuels non consentis. Elle évoque notamment un épisode où elle aurait été agressée sexuellement dans sa chambre, en pleine nuit, alors que ses proches dormaient.

Elle se souvient notamment d’un épisode en décembre 2013. Alors qu’ils se retrouvaient seuls dans le salon d’un proche, son grand frère aurait commencé à l’agresser. En tentant de se défendre, elle raconte que l’agresseur serait devenu violent, l’aurait menacée et lui aurait ordonné de partir, car il risquait de «lui faire du mal». Elle a alors rejoint les autres membres de la famille, sans que personne ne soupçonne le calvaire qu’elle endurait.

Ce n’est que récemment que la jeune femme a réussi à sortir de ce long mutisme, confiant enfin son calvaire à ses proches et aux autorités. Une décision bouleversante, difficile, mais nécessaire. Aujourd’hui, elle refuse de rester enfermée dans la peur. Elle veut que justice soit faite, non seulement pour elle, mais aussi pour toutes celles et ceux qui n’osent pas parler.

Le traumatisme vécu par cette survivante met en lumière une vérité douloureuse: les violences sexuelles intrafamiliales existent, et elles sont souvent dissimulées derrière les murs des foyers. Par peur, par honte, ou parce que la société peine encore à nommer l’innommable. Trop d’enfants vivent l’enfer en silence, prisonniers de l’omerta familiale.

Les autorités ont été saisies de l’affaire et une enquête est en cours. Soutenue désormais par ses parents, la jeune femme demande que toute la lumière soit faite sur ces années de souffrance qu’elle a trop longtemps portées seule.

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