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À l’hôpital Dr A.G. Jeetoo
Aiguille oubliée dans le dos d’un nouveau-né : Jennifer Marie, la mère, témoigne de son calvaire
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À l’hôpital Dr A.G. Jeetoo
Aiguille oubliée dans le dos d’un nouveau-né : Jennifer Marie, la mère, témoigne de son calvaire
Un moment censé être le plus beau de sa vie s’est transformé en cauchemar. Jennifer Marie, une mère de 35 ans, revient sur les jours de stress et d’incompréhension qui ont suivi la naissance de son enfant à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, à Port-Louis.
Le mercredi 18 juin, Jennifer Marie, habitante de Résidence Vallijee, accouche par césarienne d’un petit garçon à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Si l’accouchement s’est bien déroulé, rien ne la prépare à ce qui allait suivre. Dès le lendemain, le pédiatre en charge de son bébé l’informe que celui-ci souffre de douleurs et doit être transféré en salle pédiatrique pour être mis sous antibiotiques. «Je faisais confiance au personnel médical. On m’a dit que c’était pour son bien»*, confie t-elle.
Mais le vendredi 20 juin, en prenant son bébé dans ses bras, Jennifer remarque qu’il pleure de manière inhabituelle, comme s’il souffrait intensément. «Je sentais qu’il avait mal, mais je ne comprenais pas d’où venait cette douleur», raconte-t-elle. Ce n’est que le samedi matin qu’elle va faire une découverte choquante. Alors qu’elle s’apprête à donner le bain à son fils, une infirmière l’aborde, visiblement bouleversée. «Elle me demande : ‘Eski ou kone si dokter finn met enn zegwi avek ou zanfan pou kit tretman?’ Je réponds non et je reste figée», se remémore la jeune mère, encore choquée.
L’aiguille, utilisée dans un traitement médical, s’est retrouvée accidentellement plantée dans le dos du nourrisson et y serait restée plusieurs jours, selon la mère. «C’est inconcevable. Comment personne ne s’en est rendu compte ? Mon fils pleurait, il avait mal, et on me disait que c’était normal», déplore-t-elle. Les parents portent plainte immédiatement au poste de police de l’hôpital Jeetoo. Une enquête est ouverte.
Un préposé du ministère de la Santé confirme que des mesures ont été prises dès la découverte de l’aiguille et qu’une enquête est en cours au niveau du ministère pour faire la lumière sur cet incident. Aujourd’hui, la santé du bébé est stable, mais il est toujours sous suivi médical. Le nourrisson a dû faire un test VIH et qu’il a été mis sur un traitement du sida.
Jennifer Marie réclame des explications. «Je veux que justice soit faite. Je fais appel au ministère de la Santé pour que des sanctions soient prises. Mon enfant aurait pu être gravement blessé ou pire.» Cette histoire soulève une fois de plus la question cruciale de la vigilance et la responsabilité dans le milieu hospitalier. Car derrière chaque erreur médicale, il y a des vies, des familles et des blessures parfois invisibles mais profondes.
J. M
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