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Questions à…
Anthony Chelvan : «La ville a besoin d’idées neuves et de proximité»
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Questions à…
Anthony Chelvan : «La ville a besoin d’idées neuves et de proximité»

Anthony Chelvan, candidat indépendant au ward 4 - Curepipe
Issu d’un milieu modeste, Anthony Chelvan s’est forgé un parcours remarquable, d’ébéniste à garnisseur de référence dans le domaine. Parmi ses réalisations emblématiques, la confection du fauteuil de la papamobile du pape François, lors de sa visite historique, le 9 septembre 2019.
🔵Parlez-nous de vous et de ce qui vous a mené vers la politique ?
Je suis travailleur social à l’échelle nationale depuis plus de 30 ans, principalement à Curepipe. Après plus d’une dizaine d’années d’engagement social, j’ai constaté que, malgré toute la bonne volonté, il arrive un moment où l’action est freinée. L’envie de faire avancer les quartiers, de dynamiser d’autres régions, m’a naturellement conduit vers la politique. En m’y engageant, je savais que je pourrais apporter ce «petit plus» nécessaire pour aider davantage les citoyens. C’est la troisième fois que je me présente aux élections. Ma première expérience fut sous la bannière d’un parti aux municipales, puis aux élections générales en indépendant. Aujourd’hui, je reviens à la rencontre des électeurs de Curepipe, et je ressens sur le terrain un accueil très positif, un véritable élan de soutien.
🔵Vous vous présentez au ward 4 : quelles sont vos principales propositions pour améliorer la ville ?
Aujourd’hui, la ville est saturée et le problème de parking devient critique. C’est pourquoi j’envisage une politique de décentralisation pour décongestionner Curepipe. Mon idée est de créer des bazars dans chaque quartier. Les marchands seraient des habitants de la région, ce qui permettrait de proposer des produits locaux, de désengorger le centre-ville et de dynamiser l’économie de proximité. Cela offrirait aussi une belle vitrine aux entrepreneurs locaux.
Autre priorité : accompagner les jeunes en difficulté, notamment ceux touchés par le fléau de la drogue. J’ai un plan pour leur offrir une seconde chance : leur proposer des formations pour les aider à se réinsérer. Le but est d’agir en amont, avant qu’ils ne sombrent dans un cercle vicieux, en relançant également les activités sportives et culturelles pour leur redonner goût à la vie.
Curepipe manque cruellement d’espaces artistiques pour accueillir concerts et spectacles. Nous souhaitons y remédier pour faire rayonner la culture au cœur de la ville. Parmi mes autres propositions : la création d’un espace industriel pour soutenir les PME, la mise en place d’un lieu d’écoute citoyenne pour recueillir les doléances et le lancement d’un bibliobus pour promouvoir la lecture auprès des jeunes dans tous les quartiers de Curepipe.
🔵Quelles sont les doléances les plus fréquentes des habitants sur le terrain ?
Le problème le plus souvent rapporté concerne les drains, qui restent une source de préoccupation majeure. De nombreux habitants déplorent également le manque d’infrastructures de loisirs dans la ville. Cette année, je sens que les électeurs accorderont leur confiance à des candidats qu’ils connaissent personnellement. Le choix se fera davantage sur la proximité et l’engagement individuel. Dans chaque quartier que j’ai visité, j’ai constaté que les candidats proches de la population bénéficient d’une vraie cote de popularité.
🔵Selon vous, l’abstention sera-t-elle un concurrent de taille ?
Au début de la campagne, l’abstention semblait être une vraie inquiétude. Mais aujourd’hui, sur le terrain, je constate que les citoyens s’expriment davantage et montrent une réelle volonté d’aller voter. L’envie de participer est bien présente.
🔵Vous serez face à votre frère, Michael Chelvan (Alliance du changement), au ward 4. Comment vivez-vous cette situation ?
On me pose souvent cette question ! (Rires) En tout cas, nous avons une très bonne relation et sommes très proches. Nous collaborons même sur le plan professionnel. Mais chacun a ses convictions politiques : il a fait son choix, j’ai fait le mien, et nous nous respectons pleinement à ce niveau-là. Pour ma part, je ne me présente pas contre lui. Je défends un projet qui me tient à cœur et que je veux faire avancer. Lui a peut-être une autre vision et c’est aussi une richesse: différentes idées peuvent émerger et, au final, ce sont les Curepipiens qui en bénéficieront.
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