Publicité
Travailleurs étrangers sans protection
Appel à surveiller la sécurité des ouvriers
Par
Partager cet article
Travailleurs étrangers sans protection
Appel à surveiller la sécurité des ouvriers

La sécurité des travailleurs étrangers doit être prioritaire certes mais il faut également qu’ils en prennent conscience, soutient Fayzal Ally Beegun.
Une scène observée sur un chantier à Plaine-Verte a suffi à alerter Fayzal Ally Beegun. Le syndicaliste, connu pour son franc-parler, ne cache pas son inquiétude : des ouvriers étrangers, notamment indiens et népalais, travaillent sans équipements de sécurité adéquats. Une situation qui, selon lui, ne peut rester sans suite.«J’ai vu ces travailleurs sur un chantier, sans gants, sans bottes et surtout, sans ceintures de sécurité alors qu’ils étaient perchés sur des échafaudages», déplore-t-il. Lorsqu’il les a interrogés, la réponse des ouvriers l’a laissé perplexe : ils disposent bien des équipements requis, mais préfèrent ne pas les porter car ils ont «trop chaud» ou trouvent qu’ils les «gênent» pour effectuer leurs tâches.
Mais la loi, elle, est claire : les équipements de protection individuelle (EPI) fournis doivent obligatoirement être portés. «Que ce soit en zone franche ou sur un chantier de construction, les règles sont les mêmes. En cas de non-respect, les travailleurs s’exposent à des avertissements, voire à des suspensions en cas de récidive», souligne Fayzal Ally Beegun. «Ce n’est pas pour embêter qui que ce soit, mais pour éviter des accidents graves, voire mortels.» Face à cette situation, le syndicaliste n’est pas resté les bras croisés. Il a alerté la Special Migrant Workers Unit et a sollicité une enquête sur les conditions de travail de ces ouvriers étrangers. «J’ai aussi demandé au ministre du Travail d’intervenir sur ce dossier», dit-il.
Fayzal Ally Beegun lance un appel clair aux responsables des chantiers : «Surveillez la sécurité de vos employés. S’ils ne respectent pas les consignes, il faut les rappeler à l’ordre. Ce n’est pas après un accident tragique qu’il faudra se réveiller. Nous ne voulons pas avoir à rapatrier des corps.» Car, rappelle-t-il avec gravité, «un malheur est vite arrivé».
Publicité
Publicité
Les plus récents




