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Moorghen Veeramootoo - Chief Operating Officer de la Lottotech Ltd : Derrière les grilles de la loterie
26 avril 2014, 06:17
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Moorghen Veeramootoo - Chief Operating Officer de la Lottotech Ltd : Derrière les grilles de la loterie

Le 14 juillet, cela fera cinq ans qu’il fait partie de la Loterie nationale. Et Moorghen Veeramootoo ne s’en lasse pas. Ce passionné se veut opérationnel 24 heures sur 24 en semaine, en weekend et même durant les vacances…
Ce poste à 100 à l’heure, il l’assume complètement. À tel point, avoue-t-il, qu’il n’a aucune envie de quitter la barque. Lui, c’est Moorghen Veeramootoo, Chief Operating Officer (COO) de la Loterie nationale.
Mercredi, en début d’après-midi, c’est un haut cadre de 43 ans, soigné au millimètre près, qui nous reçoit au quartier général hautement sécurisé de la Loterie nationale. Dans son bureau, de moins de 18 mètres carrés, il a aménagé le strict minimum : un whiteboard au mur, un divan, quelques chaises, un rangement et son bureau. Un carré vitré avec vue sur l’autoroute M1 laisse filtrer la lumière du jour.
«Être connecté en permanence.» C’est ainsi que Moorghen Veeramootoo résume ses fonctions. Ce qui explique pourquoi ce nordiste de Belle-Vue Maurel est parmi les «arrive tôt» à son bureau, à Ébène, avant le coup de huit heures chaque matin. Pour repartir après tout le monde, plus de dix heures après.
Ce qui compte le plus pour le COO, c’est d’être opérationnel 24 heures sur 24, non seulement en semaine, mais aussi durant la pause déjeuner, en week-end, voire durant les vacances.
«Aucun temps d’arrêt n’est permis. Nous opérons sur un réseau live et nous nous devons de jouer sur tous les scénarios possibles avant même qu’un problème ne surgisse», résume Moorghen Veeramootoo.
Derrière son portable Dell, avec son iPad toujours à portée de main, le COO organise, entre deux réunions, le plan de travail de la journée, parcourt les différents rapports qui tombent et en parallèle travaille sur les projets fixés. Chaque détail compte pour Moorghen Veeramootoo, qui arbore ce mercredi une chemise blanche de bonne coupe et une cravate à rayures. Surtout, en ce qui concerne son image. «L’image, aujourd’hui, c’est comme une marque, tout comme pour le Loto. Il faut être bien soigné et aussi prendre soin de sa ligne, de sa santé car avec ce travail, il est impérieux de se protéger», fait valoir celui qui avale chaque midi sa salade maison.
Parlez-lui de l’entreprise qui l’emploie et qui est devenue aujourd’hui incontournable dans le paysage mauricien, Moorghen Veeramootoo a réponse à tout ou presque. On saura ainsi que la Loterie nationale, qui fera bientôt son entrée en Bourse, paie au quotidien Rs 4 millions en lots aux gagnants. Ou encore que la loi interdit aux membres du personnel de Lottotech Ltd de jouer au loto. «Ailleurs, en France ou en Allemagne, ce n’est pas le cas. Mais cela ne nous gêne pas, car la Loterie nationale est encore très jeune par rapport à la Française des Jeux notamment. J’espère qu’un jour cela changera car nos employés aimeraient également jouer lorsqu’il y a des cagnottes de Rs 100 millions.»
Le 14 juillet, lorsque brilleront les feux d’artifice pour la fête nationale française, le jeune haut cadre marquera lui ses cinq ans au sein de la société. Une aventure dans laquelle il s’est lancé en tant que Deputy General Manager au début de l’entreprise. Aujourd’hui, il se réjouit d’être entouré d’une équipe très bien formée où les maîtres mots sont intégrité et rigueur. D’ailleurs, les membres de cette équipe le décrivent comme un COO toujours souriant qui ne se met jamais en colère. «C’est aussi quelqu’un qui maîtrise bien l’opération et qui trouve la solution à un problème en deux, trois minutes. Il est toujours disponible, même lorsqu’il est en train de manger derrière son ordinateur. Le fait qu’il laisse la porte de son bureau toujours ouverte en dit long», raconte un membre du personnel de la Loterie nationale.
Quid de la famille quand on a un emploi du temps comme le sien ? Moorghen Veeramootoo, marié à Ludmilla et père deux enfants en bas âge, Seyon et Morgane, ne passe pas par quatre chemins. «Il faut trouver du temps pour la famille. À la fin de la journée, il faut s’occuper des enfants. Il est difficile de faire dans l’idéal, mais avec mon épouse, on se partage les activités qui leur sont destinées », dit-il.
Fils de travailleur de l’usine sucrière de Mon-Loisir, Moorghen Veeramootoo a fréquenté, adolescent, les collèges Islamic et Bartholomew. Celui qui durant son enfance adorait se baigner et pêcher dans la rivière du village, ou encore suivre les étapes de fabrication du sucre au moulin, détient également un riche parcours académique. Diplômé en technique de commercialisation de l’Institut universitaire de Technologie à Avignon, Moorghen Veeramootoo est aussi détenteur d’un BSc Engineering en Business and Technology de l’université de Coventry de la Grande-Bretagne et d’un Masters en Marketing. Cinq «belles années d’études» qui, dit-il, ont pu être possibles après que sa mère, une femme au foyer, est partie s’installer en Europe.
Question carrière, Moorghen Veeramootoo a voué ses compétences tour à tour au groupe de textile Star Knitwear, au collège Universal, avant de passer deux années comme Strategic Planner chez Cread. D’ailleurs, Vino Sookloll, Chief Executive Officer et Executive Creative Director de l’agence de publicité, retient de lui «un jeune très dynamique, innovateur dans son approche avec qui il n’a jamais eu de problème». Les cinq prochaines années, Moorghen Veeramootoo les mettra au service du groupe Innodis (alors Happy World Foods) où il assume le poste de Marketing Manager. C’est en 2005 que ce dernier tourne une nouvelle page de sa carrière en se joignant au groupe Gamma, le principal actionnaire (75 % d’actions, NdlR) de la Loterie nationale. Durant cinq ans, il exerce comme Business Unit Manager avant que ses patrons ne l’invitent à prendre de nouvelles responsabilités au sein de Lottotech Ltd.
Par contre, ce que le COO de la Loterie nationale ne nous dira pas, c’est qu’il est un «excellent joueur de djembé qui n’hésite pas à faire montre de son talent lors des événements organisés en interne par l’entreprise», nous révèle un de ses plus proches collaborateurs.
«AUCUN TEMPS D’ARRÊT N’EST PERMIS. NOUS OPÉRONS SUR UN RÉSEAU LIVE...»
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