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Hiren Jankee - président de la «Gambling Regulatory Authority» : «Nous sommes une MRA en miniature»
17 mai 2014, 12:06
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Hiren Jankee - président de la «Gambling Regulatory Authority» : «Nous sommes une MRA en miniature»

Non seulement aucune plainte officielle n’a été logée, mais du côté du MTC, aucune protestation n’a été faite contre le gagnant. Pour Hiren Jankee, il n’y a rien de concret dans le cas Pierneef. Du reste, dit-il, un joueur peut miser plus de Rs 500 000 par voie électronique mais non en liquide.
Où commence et où s’arrête le rôle de la «Gambling Regulatory Authority» (GRA) dans le monde hippique ?
C’est la GRA qui accorde les permis aux bookmakers selon des conditions très précises. Elle approuve le calendrier hippique suivant des règles du Mauritius Turf Club (MTC).
Certaines conditions ne sont pas respectées puisque les jeudis aprèsmidi, il n’y a que deux ou trois bookmakers en service. Les parieurs ne sont-ils pas pénalisés ?
Ce n’est pas exact. Il faut savoir que très peu de turfistes vont miser ce jourlà. Ils préfèrent analyser le programme officiel d’abord avant de miser. Je parle en connaissance de cause car
nous avons envoyé des inspecteurs sur les lieux les jeudis après-midi.
Combien de bookmakers sont autorisés à opérer ?
Une cinquantaine, incluant ceux qui opèrent offcourse et celui de Rodrigues.
Pourquoi les paris sur le football peuventils se faire sept jours sur sept alors que le MTC est soumis à de nombreuses contraintes, en particulier celle qui interdit la publication du programme officiel avant 12 h 30 les jeudis ? D’aucuns trouvent qu’il y a là, une politique de deux poids deux mesures…
Ce n’est qu’une perception. Il y a des matches de foot tous les jours, alors que les journées de courses ont lieu les samedis et, occasionnellement, les dimanches. C’est au MTC de décider si le programme peut être officialisé plus tôt.
Savez-vous que certains bookmakers sous-louent leurs permis ?
Je ne crois pas que ce soit vrai. En tout cas, la GRA n’a pas reçu de plainte à ce sujet. Si nous en recevons, nous ouvrirons une enquête. D’ailleurs, la Brigade des jeux travaille en étroite collaboration avec nous et s’il existe de tels cas, les permis des coupables seront révoqués.
Que répondez-vous à ceux qui disent que la GRA est un bouledogue sans dent ?
Je sais que des personnes mal intentionnées le disent sur certaines radios et dans la presse pour dénigrer la GRA et le MTC. Si la GRA était un bouledogue sans dent, comment expliquer qu’elle a révoqué les licences de trois opérateurs, il y a environ deux ans ? Comme vous le savez, une des conditions attachées aux permis des bookies, c’est que tous les «unclaimed winnings» doivent être versés au National Solidarity Fund (NSF). Ces trois opérateurs n’ont jamais versé un seul sou à ce fonds. Il est difficile de penser que pendant tout ce temps, il n’y a pas eu de gains non réclamés. Nous les avons avertis et nous avons monté une opération en envoyant des inspecteurs jouer pour ne pas ensuite réclamer leurs gains. Les bookmakers en question ont été coincés et ont dû verser Rs 2,5 millions au NSF. Je vous rappelle que la GRA n’a perdu aucun procès en cour.
Souvent ce sont des doublures qui gagnent, pourquoi ne pas introduire le couplage des paris comme cela se fait à l’étranger ?
Ce n’est pas du ressort de la GRA. C’est le MTC qui doit trancher. Nous pouvons donner des directives, mais la décision finale revient au MTC. Comme par exemple la journée de neuf courses. C’est une demande du MTC et nous avons accordé l’autorisation, à condition qu’il y ait au moins six entrées par course.
Est-ce que la GRA peut enquêter sur des cas où les commissaires du MTC ont conclu qu’il y a eu tricherie ?
Évidemment. Nous sommes habilités à le faire suivant l’article 146 de la GRA Act. Nous l’avons fait l’année dernière, dans le cas du jockey Arena qui avait piloté le cheval Saziwayo.
La GRA a-t-elle un droit de regard sur le recrutement des jockeys ?
Non, c’est le ministère de l’Emploi et le bureau du Premier ministre qui accordent des permis de travail sur recommandations du MTC. Mais on peut toujours émettre une opinion si nous pensons que certains jockeys ont une mauvaise réputation.
Venons-en à cette affaire qui fait l’actualité. Le cas Pierneef. Vos commentaires ?
J’ai appris à travers les ondes des radios et des médias qu’il y a eu une mise de Rs 800 000 sur ce cheval. Mais à ce jour, la GRA n’a reçu aucune plainte de qui que ce soit. Et la GRA agit sur des plaintes et non sur des rumeurs. Selon moi, ce cas relève du palabre. Selon les règlements de jeu de SMS Pariaz Badinaz, on n’accepte pas de mise pour des gains qui dépasseraient Rs 3 millions. Donc si quelqu’un mise pour des gains supérieurs à ce montant, son pari sera rejeté. Ce «parieur fantôme» qui aurait joué autant pour un gain de Rs 27 millions n’est jamais venu rapporter le cas à la GRA. Ce n’est pas sérieux. J’ai visionné cette course. Le cheval a gagné par deux longueurs sans que le jockey n’ait utilisé la cravache. J’ai vérifié auprès du MTC. Il n’y a eu aucune protestation contre le gagnant.
Pensez-vous qu’un joueur puisse miser Rs 800 000 sur un cheval ?
Vous savez que ceux qui jouent au Tote disposent d’un compte. Quelqu’un peut gagner sur un pari et se retrouver avec une somme supérieure à Rs 500 000. C’est son argent et il peut, par la suite, miser autant qu’il veut sur un cheval, pourvu que la limite des gains soit respectée. C’est jouer par voie électronique. Il ne vient pas récupérer une somme supérieure à Rs 500 000 pour miser sur un cheval. S’il manipule un tel montant, il peut être accusé de blanchiment d’argent, mais pas dans le cas de celui qui joue par voie électronique. C’est légal à mon avis. Je sais que les gros parieurs ne font pas de retraits et ils laissent leur argent sur un compte. D’ailleurs, ils peuvent miser plus de Rs 500 000 sur plusieurs chevaux dans une course.
Êtes-vous en faveur de l’«Internet betting» ?
Je crois savoir que le ministère des Finances a donné son aval à ce projet. Mais il y a des règlements à mettre au point. Je pense qu’on est sur la bonne voie, mais je ne suis pas en mesure d’avancer de date concernant sa mise en opération.
La GRA a-t-elle des contraintes légales ?
Non. Notre rôle est bien défini. Par contre, nous avons un problème de manque de personnel. Il y a quatre personnes employées en permanence, quatre mises à notre disposition par le ministère des Finances et quatre contractuels. L’année dernière, nous avons récolté la somme de Rs 2,3 milliards. La GRA est une MRA en miniature.
Que faites-vous pour encourager le «responsible gambling» ?
Aucune publicité n’est permise entre six heures et 20 heures sur les radios et à la télévision. Pendant deux heures durant la journée, les maisons de jeux sont fermées. Nous les encourageons à opérer loin des lieux résidentiels.
La MRA est-elle en présence d’une demande d’un nouveau permis d’opération ?
Non.
«LA ‘GAMBLING REGULATORY AUTHORITY’ N’EST PAS UN BOULEDOGUE SANS DENT.»
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