Elle est contestée ? Tant mieux. Jenny Adebiro, la présidente de l’aile jeune du MMM y voit une occasion de donner l’exemple aux jeunes. «D’abord, quand on a à dire quelque chose,on le dit devant les instances appropriées», dit-elle.

Ensuite, vice-présidente choisie pour être présidente, elle pense que le job est mérité. Justement, militer pour la méritocratie, c’est «son» programme. Enfant de Trois-Boutiques, c’est la sociologie qu’elle étudie au collège Hindu Girls qui aiguise son intérêt pour la politique.

Mais avant, il y a eu l’admiration sans bornes qu’elle voue à son grand-père, Louis Radegonde, actif en politique et grand travailleur social. Après l’école, elle travaille tour à tour comme aide-éducatrice pour enfants à besoins spéciaux, secrétaire à La Sentinelle Ltd (LSL), assistante administrative chez Maersk.

Elle est si discrète sur sa vie personnelle que ses collègues ignorent qu’elle suit de près le MMM, qu’elle est agent politique aux élections de 2000, qu’elle fait partie de l’aile jeune et du bureau régional de cité Briqueterie (no 4) où vivent les Adebiro. «J’ai à coeur le bien-être des gens de mon quartier et j’aime être leur porte-parole.»Elle fait savoir à la direction du parti qu’elle souhaite s’engager activement en 2012, et décroche un ticket pour les municipales. Elle abandonne alors son emploi. Ticket ou pas, j’aurais travaillé pour mon parti car il pense au pays avant tout.» Et ces zigzags du leader, elle en pense quoi ?

En bon solda lalit militan, elle donnera son opinion sur la question «devant les instances du bureau politique», dit-elle. Le sens de l’équipe, elle l’a, c’est sûr: «Le plan de travail de l’aile jeune se discutera avec les autres membres de l’exécutif. Nous travaillons en équipe et nous présentonsnos idées au comité central».