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Jaylall Boojhawon: le sergent insolent, dit-on.

10 juin 2014, 11:58

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Jaylall Boojhawon: le sergent insolent, dit-on.

Le sergent Jaylall Boojhawon, 45 ans, a de nouveau donné des sueurs froides à sa hiérarchie cette semaine. Et, sa dernière insolence l’a mené à une arrestation par le Central Criminal InvestigationDepartment.

 

Alors qu’il est suspendu de ses fonctions depuis juillet 2012, il s’est présenté comme le président du Police Officers’ Solidarity Group et a adressé une lettre au Premier ministre lors de la marche de soutien à la famille du policier Patrick Darga, décédé dans l’exercice de ses fonctions en 2001. On lui reproche également d’avoir proféré de graves menaces contre le commissaire de police.

 

Pourtant, le sergent s’apprêtait à reprendre son poste cette semaine. Les accusations d’entrave à la justice qui pesaient contre lui ont été rayées le 28 avril. Une jeune recrue, victime alléguée de viol et de sodomie de la part d’un inspecteur de police, l’avait accusé de l’avoir intimidée. Mais ce retour n’allait de toute façon pas se passer dans le calme: il a intenté un procès en Cour suprême réclamant le droit pour les policiers de se syndiquer, procès qui arrive le 12 de ce mois.

 

Détenteur d’un LLB depuis 2012, et d’un BSc en Police Studies en 2004, le sergent Jaylall Boojhawon prépare actuellement une maîtrise. Policier depuis 1990, cet habitant de Plaine-Magnien est entré dans les forces à peine ses études secondaires terminées, au collège Sookdeo Bissoondoyal, à Rose-Belle. D’abord affecté au poste de police de Plaine-Magnien, il fera la tournée des villages du Sud. Il a aussi fait partie de l’Enquiry pool avant de rejoindre la défunte Rapid Intervention Brigade.

 

Sergent depuis 2004, il fait parler de lui en mars 2010, à l’issue d’une assemblée générale annuelle de la Police Welfare Association. Il dénonce plusieurs cas de malversations, ce qui donnera lieu à plusieurs arrestations. En décembre de la même année, il est élu en tête de liste aux élections de la Police Federation. Il occupe alors le poste de secrétaire. Ses problèmes avec la hiérarchie commencent lorsqu’il prend position en faveur de plusieurs policiers qui réclamaient de l’argent pour du travail accompli pendant des jours fériés. Peu après, il est sommé de s’expliquer devant plusieurs comités disciplinaires pour abus d’autorité. Ce qu’il vit actuellement, il le résume en trois mots : persécution, répression, harcèlement. Autant dire qu’il n’est pas prêt de regagner les rangs.

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