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Fête de la musique: rencontre avec un artiste qui vibre avec sa passion
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Fête de la musique: rencontre avec un artiste qui vibre avec sa passion

Pour lui, il faut que les «autorités prennent conscience que la musique est essentielle». Essentielle, elle l’est certainement pour lui. C’est en 2013 que Yoan Catherine connaît une ascension fulgurante grâce à son tube Marye Mwa, Mo Kontant Li. La popularité de sa chanson est telle qu’elle est sur toutes les lèvres. Du jour au lendemain, le jeune homme de 24 ans se retrouve propulsé sur le devant de la scène.
Cependant, cette gloire n’a pas été sans épreuve. A ses débuts, l’interprète de Marye Mwa Mo Kontant Li s’était heurté au refus farouche de ses parents. «Ils savaient comment c’est de percer dans ce milieu», explique Yoan Catherine. Toutefois, le chanteur fonce, tête baissée. Loin de le décourager, ce manque de support l’incite à aller de l’avant. Et maintenant qu’il est parvenu à s’imposer dans le milieu musical mauricien, le jeune homme souligne que désormais ses parents lui offrent tout leur soutien.
Il enchaîne maintenant les concerts et les interviews. La dernière représentation en date ? Pour marquer la fête de la musique, il s’est produit à l’Institut Français de Maurice le samedi 21 juin.
N’ayant pas pris la grosse tête malgré la gloire, Yoan Catherine soutient qu’il est possible pour les jeunes de s’immiscer dans le monde de la musique. «Certes ce n’est pas de tout repos, mais il faut faire preuve de débrouillardise. Il faut qu’ils continuent à créer et à joueur la musique. A une époque, c’était tendance de faire des reprises. Mais le monde musical mauricien connaît un nouveau souffle. Les jeunes créent et il faut qu’ils continuent à s’accrocher à cette créativité. C’est ce qui va les permettre d’aller de l’avant. Quand on fait quelque chose avec amour, rien ne peut nous arrêter», relève le chanteur.
Selon notre interlocuteur, les autorités sont à blâmer si la musique n’arrive pas à décoller à Maurice. Et ce, en raison du fait qu’ils ne font rien pour les artistes en ce qui concerne les évènements. «Les autorités ne font rien pour la culture musicale. Le sport aussi se meurt. Il n’y a que le secteur privé qui fait quelque chose pour les artistes. Ils apportent leur pierre à l’édifice en créant de l’événement. Grâce à eux, les artistes ont une bonne sono et une salle», confie-t-il.
Pourtant, selon lui, «l’art c’est comme l’eau qui permet à l’arbre de grandir. C’est essentiel. Il faudrait que les autorités prennent conscience de cela. Pourquoi ne pas former des personnes dans la musique comme le font les autres pays ? J’ai eu la chance d’être coaché par Sandrine Ebrard et en tant qu’artiste cela m’a beaucoup enrichi. Elle m’a montré comment être sur scène».
Malgré ce pessimisme, cela n’empêche pas Yoan Catherine de penser que la musique mauricienne a de beaux jours devant elle. « La musique mauricienne est très riche. Surtout le séga. C’est très apprécié à l’extérieur. Dans 5 ou 6 ans, on pourra exporter notre culture», nous déclare le chanteur. Entre temps, la persévérance est de mise…
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