La cuisine ne faisant pas partie de ses matières principales au collège, ce n’est que par hasard que Joanne Mohun se jette dans la marmite. Cette jeune femme de 27 ans a lancé un service  traiteur à Beau-Bassin il y a quelques semaines.  Portrait. 

 

Les commandes affluent à travers la page Creamy Jo, créée sur Facebook. Joanne Mohun, 27 ans et originaire de Quatre-Bornes ne se prédestinait pas à être chef et entrepreneur. Elle aspirait à devenir comptable. Mais le destin en a voulu autrement. Joanne Mohun a trouvé sa voie le jour où une de ses tantes est tombée malade. Alitée, celle-ci ne pouvait pas cuisiner. Sa nièce s’est portée volontaire pour lui préparer son repas. Cela a été le déclic. «C’était la première fois que je cuisinais. J’ai préparé le plat tellement bien que tout le monde m’a encouragée à me mettre aux fourneaux», se souvient-elle. Un choix qu’elle ne regrette pas aujourd’hui.

 

Joanne Mohun n’avait que 18 ans quand tout a commencé. Malgré le peu d’expérience qu’elle avait, elle n’a jamais baissé les bras. Sa devise : la persévérance. Ses premiers goûteurs ont été les membres de sa famille. «Les premières réactions venaient d’eux. Ils me donnaient leur avis et me disaient s’ils appréciaient ou pas», confie-t-elle. Ensuite, elle a utilisé son talent culinaire pour les anniversaires et autres événements familiaux. Graduellement, elle a accumulé des petites commandes.

 

À 24 ans, elle s’est dit qu’il lui fallait un diplôme en poche. Elle s’est inscrite à la JR School pour des études d’arts culinaires d’une durée de trois ans. Pendant ses heures de cours,en sus de la cuisine, elle apprenait la pâtisserie mais également la manière de gérer un business. Simultanément, elle proposait ses services  traiteur à la Mauritius Commercial Bank pendant un an. Quand les cours ont pris fin l’année dernière, Joanne Mohun n’a pas chômé. Il y a quelques semaines, elle a créé sa page Facebook Creamy Jo car elle a une préférence pour les sauces. Sa spécialité, ce sont les mise en bouche notamment les sandwichs rolls & cream, le poulet sésame, le vol-au-vent ou encore les mini-tartelettes. Entourée de ses deux aides-cuisiniers, elle s’assure que tout se passe bien en cuisine. Son goûteur maintenant, c’est son époux David.

 

Si aujourd’hui elle connaît du succès, elle affirme que le début n’était pas toujours rose. «Quand on commence quelque chose, le résultat n’est pas immédiat. Il faut faire plein d’essais. Il faut se donner à 100 %. J’ai appris que pour faire de la cuisine, il faut non seulement de l’hygiène mais aussi beaucoup de précision et de créativité», affirme-t-elle. La jeune femme mise beaucoup sur la petite touche personnelle qu’elle ajoute à ses plats. Pour elle, la cuisine est très expérimentale. «Par exemple, je vais ajouter quelque chose d’autre à une sauce pour voir si ça marche. Et ensuite je fais goûter. Si ça marche, je la propose sur ma page.» C’est pour cette raison que la cuisine traditionnelle, pour laquelle elle ne se trouve pas suffisamment douée, n’est pas sa tasse de thé.

 

Nouvelle venue dans le service traiteur, Joanne Mohun ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Un projet qu’elle compte réaliser bientôt c’est ouvrir un café dans la région de Beau-Bassin ou Rose-Hill où elle exposera ses différentes mises en bouche.