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Concert-anniversaire d’Alain Ramanisum: «lagam» oui, mais...
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Concert-anniversaire d’Alain Ramanisum: «lagam» oui, mais...

Vous savez comment sont les enfants le jour de leur anniversaire. Ils se sentent un peu plus libres, zot fer impe dezord, sachant qu’en ce jour de fête, on sera plus indulgent avec eux. C’est un Alain Ramanisum, comme enn zanfan ki finn gayn zouzou, qui a met lambians samedi soir au J&J Auditorium, à Phoenix.
Pour ses 20 ans de carrière, pas de chronologie, à peine un peu de nostalgie. Pas de fil conducteur si ce n’est qu’Alain Ramanisum a voulu montrer ce – ou plutôt ceux – qu’il aime. En tête de liste: Laura Beg. Si c’était bien l’anniversaire musical du chanteur, c’était surtout la fête de sa partenaire, samedi soir. Comme son dernier album vient de sortir, le concert anniversaire a été généreusement mis à contribution pour la promotion de Limansite lamour. Au point où, en sortant du concert, c’est ce titre-là que l’on fredonnait.
Si le couple n’a pas chanté en duo, il a pourtant livré la clé de son succès, avec la reprise de I will always love you. Souvenir des temps de galère quand ils faisaient du cabaret dans des boîtes de nuit. Elle, avec sa puissance vocale et son atout charme, lui avec son talent de pianiste et d’arrangeur. On comprend ce qui les a réunis, et ce qui les fait continuer.
Pour sa fête, ce ne sont pas des kamwad qui ont entouré Alain Ramanisum, mais des «frères» issus de familles musicales plutôt éloignées de l’univers auquel nous a habitué le birthday boy. L’orchestre s’est chargé de faire le lien. Comme sur pilotage automatique, ils ont plaqué le rythme du séga d’ambiance sur de la chanson engagée : Ti bato du Grup Latanier, interprété par Ram Joganah et Zanfan malere de Bruno Mooken. Avant que Bruno Raya ne danse du raggamuffin pour Jah. En regardant Bruno Raya faire ainsi virevolter ses dread, cela n’aura pas échappé au spectateur que le chanteur à l’honneur, samedi soir – Alain Ramanisum –, tout adepte de met faya qu’il est, ne danse pratiquement pas sur scène.
Danser et se défouler
Cela ne l’a pas empêché de transformer le J&J Auditorium en discothèque. Les organisatrices d’Angel Live Events ont eu la bonne idée d’enlever les fauteuils de la première moitié du parterre. Un espace debout pour un public clairement venu pour danser, cadencer, se défouler. Cela a aussi permis à Alain Ramanisum de se flatter d’avoir attiré 3 500 personnes dans cette salle, samedi. Ceux qui avaient payé pour un fauteuil n’avaient plus qu’à rester debout ou à suivre le concert sur les écrans géants. Pour apprécier les jeux de lumière sur DJ Gax et sur Eric Carter. Et vivre un concert au rythme très saccadé, où la température sitôt montée en flèche retombait net.
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