Les déboires du gouvernement britannique quant à l’utilisation de la base militaire américaine de Diego Garcia comme point d’escale par la Central Intelligence Agency (CIA) ont atteint leur summum. Le Foreign and Commonwealth Office (FCO) semble avoir trouvé la parade pour ne pas livrer à un député britannique les documents relatifs au transit de deux présumés terroristes liés aux attentats du 11 septembre. Il a tout simplement indiqué que la liste des avions ayant atterri et décollé à Diego Garcia entre janvier 2002 et janvier 2009 a été endommagée par l’eau, indique le quotidien britannique The Guardian.

C’est le Sénat américain qui a été le premier à faire état de l’utilisation de cette base par les services de renseignements. Il a indiqué que celle-ci aurait même servi de prison clandestine avec la complicité de la Grande-Bretagne. L’ancien ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a dû s’excuser auprès des députés de Sa Majesté pour les escales de la CIA.

Un groupe militant pour les droits de l’homme estime que l’explication du FCO ne tient pas la route. Et que cela s’apparente à un «cover up».