Madagascar: Anosy – Ecrasé par un train, il survit

19 juillet 2014

19 juillet 2014, 06:36

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Madagascar: Anosy – Ecrasé par un train, il survit

Percuté par un train chargé de conteneurs et de citernes, un quadragénaire a miraculeusement survécu. Il avait une affreuse blessure au visage lorsqu’il s’est dégagé de sous un wagon après le drame.

Miracle sur la voie ferrée du côté d’Anosy. Hier après-midi, vers 16 heures, un quadragénaire, visiblement hébété, s’est jeté devant un train en marche. Percuté par la locomotive, il s’est affalé pour se retrouver en dessous. Sous le poids des quinze wagons de conteneurs et de citernes d’hydrocarbure qu’elle tractait, la locomotive l’a traversé pour ne s’arrêter qu’au bout d’une dizaine de mètres. Par miracle, le quidam a survécu. Lorsque le train a terminé sa course, il s’est aussitôt dégagé sous l’un des wagons, avec une affreuse blessure au visage. « La victime pouvait encore se lever. D’emblée, il a été transporté sur une charrette jusqu’à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona », relate Evlyne Razaiharisoa.

Ce témoin oculaire tient un étal de vêtements et de chaussures friperies, tout près de l’endroit théâtre de ce drame. «Je ne sais quelle mouche a piqué cet illuminé pour qu’il se dresse sur le passage du train. Le conducteur a ralenti tout en donnant des coups de klaxon répétés, dés qu’il l’a vu au loin. Colportant sur lui un sac de bric-à-brac, ce fou à lier a voulu défier la mort en se précipitant soudainement devant la locomotive, alors qu’il était en train d’arpenter le trottoir. Pour quelle raison est-il passé par dessus un parapet séparant la route de la voie ferrée, lorsque le train était à un ou deux mètres de lui », poursuit-elle. Cette dernière affirme l’avoir hélé sans qu’il ne réagisse. Interrogé, le conducteur affirme pour sa part, qu’il est bien curieux que la victime n’ait pas vu le gros train roulant avec lenteur ni entendu le bruit du moteur et les interminables coups de klaxon. D’ailleurs, l’homme semblait marcher à l’aveuglette sans même regarder où il mettait les pieds.

Hué

Les témoins d’accident ferroviaire étaient médusés. Malgré cette désolation, certains d’entre eux étaient remontés contre le survivant. « Il faut être à la fois sourd et aveugle pour se faire percuter par un train dans une telle circonstance, à moins de vouloir mettre fin à ses jours. Je suis heureux que ce suicidaire s’en soit sorti tant bien que mal. J’aimerais toutefois savoir ce qu’il avait en tête », tonne, quant à lui, Justin Rebenarivo, l’un des nombreux réparateurs de téléphone portable des environs. Ces scènes sont survenues derrière le ministère des Affaires étrangères, entre le passage à niveau d’Ampefiloha et celui d’Anosibe.

Des éléments du commissariat spécial chargé du chemin de fer se sont rendus sur les lieux sitôt alertés. Du sang maculait la voie ferrée à l’endroit où le quadragénaire est tombé. Son sac plein de bric à brac était encore sur place. Fort heureusement, la victime n’a pas été broyée sous les roues métalliques du train, autrement, ça aurait été la mort à coup sûr.