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Amédée Darga: «Nous examinons la possibilité d’introduire des incitations fiscales spécifiques»
23 juillet 2014, 12:44
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Amédée Darga: «Nous examinons la possibilité d’introduire des incitations fiscales spécifiques»

L’objectif est de favoriser, entre autres, l’émergence de nouvelles filières dans l’activité manufacturière. En introduisant notamment des encouragements fiscaux spécifiques. Selon Amédée Darga, Chairman d’Enterprise Mauritius, cette possibilité est à l’étude.
● Le gouvernement a institué un comité de haut niveau pour engager une nouvelle réflexion sur le secteur industriel. Quel est le mandat de ce comité?
Nous nous sommes engagés dans cette nouvelle réflexion depuis quelques mois déjà. Je tiens d’emblée à préciser que celle-ci ne porte pas sur le secteur industriel tel qu’il existe en ce moment. L’activité manufacturière ne connaît pas de problème particulier, et progresse à un rythme satisfaisant. Nous sommes, en fait, en train de réfléchir sur l’expansion du secteur industriel, soit sur les opportunités potentielles d’exploiter de nouvelles filières de la manufacture.
Dans cette optique, de hauts officiels du ministère de l’Industrie et du commerce ainsi que d’autres institutions se sont rendus en Inde pour rencontrer des industriels et essayer de comprendre leurs attentes dans l’éventualité d’une délocalisation à Maurice. Par exemple, nous avons constaté que dans la fabrication de bijoux, une délocalisation à Maurice peut faire bénéficier au producteur une préférence tarifaire de 20%, comparativement à une fabrication en Inde pour une exportation vers les États-Unis.
Nous avons aussi entrepris une tournée de prospection en France pour explorer plusieurs pistes, notamment l’électromécanique, les textiles spéciaux et techniques, la photonique et les dispositifs médicaux. Enterprise Mauritius avait dans cette même optique organisé un forum sur l’ingénierie légère. Le comité est en train de voir dans quelle mesure on peut développer les conditions nécessaires susceptibles d’attirer des investisseurs dans ces créneaux à Maurice.
Nous sommes en train de poser les bonnes questions. Nous n’avons pas encore toutes nos réponses. Le comité prévoit d’autres rencontres et séances de discussion. Nous pourrons proposer certaines mesures en marge du prochain Budget national. D’autres seront mises en pratique en temps et lieu.
● Devrons-nous retourner aux fameuses «tax incentives» qui avaient grandement favorisé le succès de la zone franche dans le passé?
Nous sommes en train d’examiner plusieurs possibilités, dont l’introduction d’encouragements fiscaux spécifiques en vue de favoriser l’émergence de nouvelles filières dans l’activité manufacturière. Mais il n’y a pas que la fiscalité. Nous sommes aussi en train d’étudier de nouvelles formules d’aide à la formation, car le système en place ne correspond pas aux besoins en ressources humaines des nouveaux créneaux industriels.
Prenons le cas d’une entreprise d’électromécanique qui s’implante à Maurice. Il n’y a pas les compétences qu’elle recherche à Maurice, car les institutions comme le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) n’en forment pas. Nous devons pouvoir aider cette compagnie à faire venir des experts étrangers pour former la main-d’oeuvre locale en entreprise.
Est-ce l’État qui doit mettre en place les institutions nécessaires à cet effet, ou cela incombe-t-il aux prestataires privés de s’y engager? Autant de questions que nous sommes en train de nous poser. Dans le même ordre d’idées, nous essayons de voir dans quelle mesure on peut intégrer d’autres opérateurs dans la chaîne de valeurs des diverses filières manufacturières. Dans la fabrication des dispositifs médicaux, il faut des technologies de stérilisation. Celles-ci coûtent cher. Nous pouvons imaginer des prestataires qui se spécialisent dans une activité de stérilisation et qui louent leurs services de stérilisation aux fabricants de dispositifs médicaux. Il y a une optimisation de la chaîne de valeurs et il y a encore plus de débouchés de business.
● Le secteur industriel fait face à un déficit sur le plan de la technologie. Le comité compte-t-il proposer des solutions à cet effet?
Nous constatons que ce sont surtout les opérateurs étrangers qui investissent dans la technologie de pointe, et ce dans pratiquement toutes les filières manufacturières. Les Mauriciens ne sont visiblement pas intéressés à adopter les dernières technologies, ou n’en ont pas les connaissances. Il nous faut encourager les opérateurs étrangers à haute intensité de technologie à s’implanter chez nous. Nous devons voir ce qui les intéresse, et à mettre en place les conditions susceptibles de les attirer vers Maurice.
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