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Anil Seewoonarain nouveau chef huissier

30 juillet 2014, 05:48

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Anil Seewoonarain nouveau chef huissier
La Cour suprême compte un nouveau chef huissier en la personne d’Anil Ravindranath Seewoonarain. Après 25 ans de service dans la profession, s’il en est arrivé là aujourd’hui c’est à force de sacrifices et d’efforts, affirme-t-il. Retour sur son parcours dans le judiciaire.
 
Nouveau chef huissier en Cour suprême, Anil Ravindranath Seewoonarain met sa réussite professionnelle sur le compte des valeurs qu’il a toujours défendues : «Droiture, discipline et rigueur. Ce sont ces valeurs qui caractérisent ma vie au quotidien», assure-t-il. Avant d’ajouter : «J’essaie tant bien que mal d’inculquer ces principes fondamentaux dans la vie quotidienne de mes trois enfants, avec mon épouse Surekha.»
 
Il confie que la tâche d’un huissier n’est pas de tout repos. Anil Ravindranath Seewoonarain raconte comment il a commencé sa carrière comme clerc à l’étude de Me Vijay Kumar Dwarka, Senior Counsel, en 1976. Son métier l’amène alors à côtoyer le gratin du barreau mauricien, puisqu’il doit se rendre à la Cour suprême et dans les autres tribunaux du pays pour des procédures légales ayant trait aux affaires des clients de son employeur.
 
Notre interlocuteur explique que durant ces années, il s’est habitué aux rouages de la justice. Il prend alors des cours à temps partiel pour embrasser une carrière d’huissier. Il juge ce métier fascinant car cela lui permet de découvrir les tribulations et les misères du petit peuple.
 
À force de travail et d’abnégation, il réussit aux examens d’huissier. Il débute directement comme huissier à la Cour suprême. Il se souvient encore très clairement des conseils que lui donne son chef hiérarchique.
 
«Tu dois t’habiller de manière très chic, avec des vestes et des pantalons noirs, chemises blanches et belles cravates assorties, se souvient Anil Ravindranath Seewoonarain. C’est mon chef qui m’a dit ces paroles. Elles résonnent encore dans ma tête comme si c’était hier», raconte-t-il avec fierté. On lui conseille aussi d’être toujours respectueux envers les juges, les magistrats et les hommes de loi. Il applique tous ces conseils à la lettre.
 
À partir de 1992, il est affecté à d’autres tribunaux : Mapou, Rose- Hill, Moka, Port-Louis. Il travaille un temps à la cour industrielle, avant de revenir à la Cour suprême en 2007.
 
Parmi ses expériences les plus marquantes : avoir travaillé avec les Law Lords quand ils ont siégé à Maurice en trois occasions.
 
En quoi consiste le travail d’un huissier ? «Notre responsabilité première  est de maintenir l’ordre et la discipline dans les cours de justice. On doit s’assurer que les gens sont bien habillés et secomportent correctement. Sinon, on doit agir avec fermeté.»
 
Son métier l’amène à voir des scènes peu agréables. «Les procès de divorce me dégoûtent. Quand je vois des parents qui s’entredéchirent et s’accusent mutuellement en public, cela m’écoeure. Ce sont les enfants qui sont déchirés entre la mère et le père», lâche-t-il.
 
Anil Ravindranath Seewoonarain est membre de l’Union internationale des huissiers de justice. En compagnie de son ami Harold Iyempermal, il a beaucoup lutté pour la reconnaissance du métier d’huissier. Aujourd’hui, ses efforts et son travail ont été reconnus et récompensés.

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