L’application de la vérité de prix des produits pétroliers n’est qu’à ses débuts. Les révisions seront périodiques jusqu’à la vérité des prix.

Juin 2015. C’est en principe la date limite pour éradiquer l’écart entre les prix à la pompe actuels et la vérité de prix qui est évalué actuellement aux environs de 500 ariary. Des révisions de tarifs « raisonnables » et « périodiques » sont en vue. « Selon le plan établi actuellement, l’écart devrait être atteint au mois de juin 2015. Une révision tous les mois va créer la panique, donc il est important d’appliquer des hausses raisonnables et périodiques.

Pour que ces révisions ne se cumulent pas durant le second semestre et qu’elles soient raisonnablement étalées, il faut au moins une hausse avant la fin de l’année », explique Harivelo Andrianarahinjaka, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures. Avant l’application de la prochaine hausse, les mesures d’accompagnement, notamment dans le domaine de transport, seront mises en place. Les études sur ces dispositions prévoient un appui qui s’adresse pour le moment aux transporteurs de voyageurs urbains et suburbains compte tenu de l’importance de leurs flottes.

Au cours d’un interview récent, le ministre des Finances et du Budget, Jean Razafindra­vonona, a annoncé l’utilisation de technologie moderne pour éviter l’échec connu en 2011 en adoptant le système. Toujours selon les précisions du DG de l’OMH, la méthode consiste à recenser les transporteurs. Un quota par litre ou par montant pour une période bien définie leur sera attribué à un prix spécial, peut-être en dessous du prix à la pompe, afin de maintenir les frais du transport public.

Prix spécial

Les transporteurs seraient dotés de cartes qu’ils vont présenter aux stations service. L’ensemble serait cadré par un système informatique. La capitale serait dans un premier temps le site pilote pour l’application du système. À terme, l’action sera dupliquée dans les six ex provinces.

D’autres mesures sociales sont en place pour soutenir les populations les plus vulnérables par rapport à cette hausse comme le lancement des travaux HIMO ou argent contre travail, financés par les institutions publiques dans la capitale et prochainement en province. Les bénéficiaires se posent la question sur la durabilité des projets. « La durée des travaux d’assainissement est prévue pour une vingtaine de jours. Mais cela suffirait-il pour faire face à de nouvelles tarifications qui vont durer dans le temps   », s’interroge Suzette, une bénéficiaire dans le 6ème arrondissement.

La distribution de kits scolaires et le lancement du projet Education contre argent sont également prévus.