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Yvon Antoine: un forgeron tout en muscles
7 août 2014, 12:32
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Yvon Antoine: un forgeron tout en muscles

«Mo ti pe kontan tap feray pou gayn gro lebra ek vinn impe kosto.» Mais Antoine Yvon est peu à peu tombé amoureux du métier de forgeron qui se perpétue de génération en génération dans sa famille. Nous l’avons rencontré dans son atelier à Palmar.
Il était encore adolescent lorsqu’il a commencé à exercer le métier de forgeron. Au début, c’était pour se faire des… muscles. «Mo ti pe kontan tap feray pou gayn gro lebra ek vinn impe kosto», lance Antoine Yvon. Mais peu à peu, il est tombé amoureux de ce métier qui se perpétue de génération en génération dans la famille.
Nous l’avons rencontré dans son atelier, en pleine concentration, à fabriquer une tenaille. «Sa tenay la se enn komann ki monn ganye», dit-il en essuyant quelques traces de charbon de son visage. Debout devant le fourneau, il est tout en sueur. En le regardant, on constate que ce métier a effectivement fait de lui un costaud.
À l’entrée de son petit atelier, à Palmar, trône un panneau arborant l’inscription «Le métier d’Or». Une fonction qui, dit-il, se fait effectivement rare comme de l’or fin. Face à une clientèle qui ne cesse de s’effriter, Antoine Yvon a dû élargir ses activités. Il est occasionnellement tailleur de pierres ou maçon. Il reçoit également des commandes pour d’autres outils ou pour des articles en fer forgé.
L’homme a grandi en admirant son père, Yves, et ses oncles exercer le métier de forgeron. «Depi laz set an monn res dan latelie ar bann la mem parski mo ti kontan get zot travay. Me selma kan monn vinn pli gran ki monn koumans ed zot impe. Sa osi dan badinaz», lance-t-il.
À la retraite de son père et de ses oncles, Antoine Yvon a hérité de l’entreprise familiale et des outils de travail. «Telma monn obzerv zot monn konn travay la byen mwa osi ek lerla monn desid pou lans mwa ladan», précise-t-il.
Trois types de forgeron
Antoine Yvon explique qu’il existe trois types de forgeron. D’abord, le maréchal-ferrant qui fabrique des fers, notamment pour les sabots des chevaux, des boeufs. Il y a aussi celui qui fabrique des produits d’artisanat, à savoir des pitons, des crochets et le fer forgé. Puis, l’on retrouve le forgeron mécanique, qui confectionne des pièces pour les machines et les véhicules. Antoine Yvon indique avoir pratiqué les trois aspects de ce métier.
Cela l’attriste de constater que la relève se fait désirer. «Ena bann neve vini pou ede me selma zot pa interese parski li enn travay tro dir», concède-t-il. Il reçoit périodiquement l’aide de certains camarades.
Notre homme entend pratiquer ce métier aussi longtemps que possible, car pour lui, il s’agit avant tout d’un héritage familial qu’il compte préserver à tout prix.
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