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Débarquement de Provence – Retour au premier plan de Madagascar
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Débarquement de Provence – Retour au premier plan de Madagascar

Symbolique. Hery Rajaonarimampianina, président de la République, a assisté à la cérémonie de commémoration du 70e anniversaire du débarquement de Provence, à Toulon, en France vendredi. Pour certains observateurs, l’invitation de François Hollande, son homologue français, renforce la normalisation des relations entre les deux pays.
« C’est la première fois qu’un Chef d’État malgache a pris part à une cérémonie officielle en France depuis le début de la Transition », a fait remarquer un observateur. Un premier pas qui semblerait timide, mais, néanmoins, positif avant la visite officielle du président Rajaonarimampianina en France en octobre.
Si le pays du coq gaulois était réputé avoir soutenu le pouvoir transitoire, Andry Rajoelina, l’ancien président de la Transition, a pourtant été tenu à l’écart des cérémonies officielles françaises, malgré de multiples voyages dans l’hexagone et des rencontres avec ses dignitaires lors de ces déplacements. Une manière pour la France de se conformer à la position de la communauté internationale qui a mis Madagascar au ban du concert des nations.
La présence de Hery Rajaonarimampianina sur le porte-avions Charles de Gaulle, navire amiral de la marine française, pour assister à la revue navale et aérienne aux côtés de son homolgue français, hôte de la journée, et des autres Chefs et représentants des États invités, entre dans la continuité de la dynamique du retour de Madagascar au premier plan international. Vingt-huit pays concernés par le débarquement de provence, dont treize Chefs d’État, ont été invités sur le Charles de Gaulle.
Redevable
Selon la presse internationale, aucun entretien privé entre le Président Hollande et ses homologues présents n’a été prévu. « Cela est normal étant donné le nombre de personnalités invitées. S’entretenir avec certains et pas avec d’autres aurait-pu être interprété comme un favoritisme de la part de François Hollande. Mais à l’instar du sommet États-Unis-Afrique, l’important est la symbolique de l’invitation, surtout en ce début de mandat et de retour à l’ordre constitutionnel », a argumenté un analyste contacté.
« En ce 15 août 2014, la France s’honore de recevoir à nouveau en Provence ceux qui l’ont aidée à sortir de plus de
1 800 jours de guerre », a déclaré François Hollande devant ses homologues, notamment,
africains. Dans son allocution, le numéro un français a, par ailleurs, tenu à rappeler que la France est « redevable » envers, particulièrement l’Afrique. « J’honorerais la dette de la France », a-t-il soutenu, ajoutant que « c’est le Sud qui a libéré le Nord et l’Europe en 1944.
Et aujourd’hui, le Nord doit être pleinement solidaire avec ce continent africain,
notamment ». Certaines presses françaises avancent que contrairement à la commémoration du débarquement de Nor mandie en juin, « le rendez-vous provençal sera essen- tiellement commémoratif ».
Toutefois, des observateurs malgaches estiment que l’initiative de François Hollande d’inviter les Chefs des nations africaines, historiquement liées à la France est plus qu’un travail de mémoire.
« En ces temps où plusieurs puissances économiques se bousculent aux portes de l’Afrique et après le sommet de Washington, mais aussi face à la volonté des pays africains, comme Madagascar de divesifier sa coopération, c’est une manière pour François Hollande de rappeler le poids de la France »,
a expliqué un acteur des
relations internationales. Mettant l’accent sur les points d’actualités internationales dans son discours, François Hollande a, entre autres, déclaré que « la France est une nation qui compte dans le monde, et sur la scène internationale, une nation qui prend ses responsabilités pour assurer la sécurité de l’Europe, mais aussi dans le monde ».
Une continuité
Après avoir assisté à la commémoration du 70e anniversaire du débarquement de Provence, Hery Rajaonarimampianina et sa suite ont mis le cap sur Victoria Falls, Zimbabwe, pour assister au 34e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC).
Pour ce retour de Madagascar sous les feux de la rampe de la SADC, le locataire d’Iavoloha a pris la parole. Il a affirmé la continuité de la participation de la Grande île à cette organisation régionale. « Ce retour dans la SADC est une étape importante pour Madagascar. L’objectif est de rattraper les cinq années de retard à cause de la crise, ce à travers la continuité des relations de développement avec la SADC », a-t-il déclaré.
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