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Seetul Orchestra : la musique de père en fils
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Seetul Orchestra : la musique de père en fils

Cela fait au moins une vingtaine d’années que Sudesh Seetul anime les réceptions nuptiales. Il n’est pas disc-jockey, mais chef d’orchestre. Son groupe se spécialise dans l’animation musicale. Il a hérité cette activité de son père et il continue à la pratiquer par amour de la musique et pour perpétuer une tradition.
«Les jeunes qui se marient font de plus en plus appel aux DJ pour animer leur réception de mariage. Il reste néanmoins des inconditionnels qui ne peuvent imaginer un mariage sans la présence d’un orchestre», indique Sudesh Seetul. Ce sont ces inconditionnels de chansons live et de karaoké qui constituent le gros de la clientèle des orchestres, dont le Seetul Orchestra.
Le groupe assure l’animation en direct lors des mariages de personnes de diverses origines. «Notre registre est vaste, il va du sega au ghazal. Nous interprétons des chansons dans plusieurs langues», précise le chef d’orchestre. Il est aussi chanteur et fan de Mukesh. Il se fait un plaisir d’interpréter les morceaux de ce chanteur légendaire, morceaux qui ont fait la gloire des vieux films indiens.
Animer un mariage demande une grande préparation. L’équipe est au grand complet aux répétitions qui ont lieu les dimanches. La tâche la plus ardue est de classer les chansons selon les préférences de ceux qui ont retenu les services de l’orchestre – les propryeter mariaz. «Souvent ils nous disent qu’ils aimeraient avoir tel morceau ou qu’une personne va interpréter une chanson et nous devons l’accompagner. Si on arrive à savoir en avance, c’est tant mieux, sinon c’est de l’improvisation», confie le responsable du groupe.
Sudesh Seetul exerce depuis de nombreuses années ce métier pratiqué jadis par son père, Ramduth. Ce dernier était reconnu pour ses équipements de sonorisation et l’animation de mariages. «J’ai commencé à l’accompagner dès mon plus jeune âge et je me souviens des mariages de cette époque», lâche-t-il. Il évoque des équipements d’antan qui ne sont certes plus d’usage mais qui sont le reflet d’une époque révolue : cornettes et amplificateurs qui étaient alimentés par une batterie.
«Avant, la musique diffusée pendant un mariage devait s’entendre dans tout le village. On attachait les cornettes aux arbres. On devait s’assurer que les batteries étaient assez chargées pour durer jusqu’au matin car même s’il y avait une seule personne sur la piste à 4 heures, on était obligé de continuer à diffuser de la musique», se souvient-il.
Désormais, on ne joue que pour l’assistance installée sous la tente et l’animation musicale prend fin à minuit, semble regretter le musicien. Il a évolué en même temps que la tendance et les instruments. La sonorisation ainsi que le répertoire ont été adaptés au goût du public actuel.
Sudesh Seetul se dit fier d’avoir aidé à lancer des artistes qui se sont ensuite fait une place dans le paysage musical local. Il cite, entre autres, Kunal Baboolall qui avait fait un tabac avec sa chanson Nayasire et qui avait débuté avec le Seetul Orchestra.
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