Bheenick: «On a réussi à baisser le taux de chômage»

28 octobre 2014

28 octobre 2014, 16:38

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Roxsane Labutte

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Bheenick: «On a réussi à baisser le taux de chômage»

Les membres du Monetary Policy Committee (MPC) ont, à l’unanimité, décidé de maintenir le taux directeur à 4,65 %. Parmi les raisons évoquées: la reprise intervenue au deuxième trimestre, un léger recul du chômage et une croissance estimée entre 3,4 % et 3,6 %, entre autres, a expliqué le gouverneur de la Banque de Maurice. Il était face à la presse en ce mardi 28 octobre.

Le chômage devrait reculer légèrement, estime Rhundeersing Bheenick, tout en notant que l’île va accueillir environ 2 000 travailleurs étrangers de plus. «On a réussi à baisser le taux de chômage à un lower single digit. Il ne va pas dépasser les 8 % en 2015», soutient-il.

Le MPC n’a également pas jugé nécessaire de revoir le Key Repo Rate en raison de la reprise intervenue au deuxième trimestre de 2014, avec un début de croissance dans les principaux secteurs économiques du pays. «La reprise n’est pas si vigoureuse. La zone euro n’est pas encore favorable, c’est quelque chose qui nous inquiète toujours. Mais d’un autre côté, les pays émergents, dont la Chine et l’Inde, affichent une bonne croissance, même au-delà de 5 %. Et si Maurice diversifie son produit touristique, les choses devraient bien se passer», souligne Rhundeersing Bheenick.

Le comité s’est aussi appuyé sur les prévisions de la croissance économique pour 2014, estimée par la Banque de Maurice entre 3,4 % et 3,6 %. «Statistics Mauritius est venu confirmer nos prévisions en préconisant un taux de croissance de 3,5 % pour 2014. Les choses devront graduellement retourner à la normale en 2015», dit-il. Parallèlement, l’inflation a été maintenue en dessous de 4 %, avec un taux en glissement annuel, passant de 3,3 % en juin à 2,9 % en septembre.

Toutefois, le gouverneur de la Banque centrale se dit inquiet suite à la révision à la baisse du taux d’investissement et la chute du taux d’épargne. «Nous sommes en pourparlers avec le Trésor public pour introduire de nouveaux produits sur le marché», déclare-t-il.