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Abaim : un retour à la réalité avec le séga typique
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Abaim : un retour à la réalité avec le séga typique

Aller à la rencontre de Zoana mo p’ti ser. Prendre par la main une enfant,pour «al rod enn lavi pom deter dan karo nimero 7». Voilà ce que propose le premier extrait du nouvel album intitulé Nomm mwa sega typik du groupe Abaim, disponible sur YouTube. L’album a été lancé, ce mardi 28 octobre, pour le plus grand bonheur des fans.
Un avant-goût pour remettre dans nos oreilles le séga typique. Tous les canons du genre sont là : le battement lancinant du début. La voix de la chanteuse principale qui monte dans les aigus. La répétition de la fin des phrases pour marteler le message et installer le contexte. Les réponses, un brin taquines, mais avec une véritable envie de met lagam. Un début tout en retenue avant que les «lo lo la li eh» ne prennent toute la place.
Au-delà de juste met lagam, le séga typique c’est aussi un retour aux réalités. Au temps où enn bouse manze, cela se méritait. Et où ill fallait fournir de l’huile de coude pour l’avoir. Tout comme ceux qui vont fouiller les champs de pomme de terre, une fois que «madam la ek sardar» ont déjà prélevé leur part. Même les enfants mettent la main à la pâte. La terre nourricière n’a rien de sale, dans cet univers si éloigné d’une certaine idée de la modernité.
Avec les 13 titres Nomm mwa sega typik, Abaim ne dévie pas d’un iota de sa mission de préservation du patrimoine. L’album s’inscrit dans la lignée d’un film documentaire sur la fabrication traditionnelle de la ravanne. Lame la kone, est sorti en juin de cette année. L’album de séga typique est, lui, en sandwich entre ce film documentaire et une méthode d’enseignement de la ravanne, à venir.
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