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La Réunion : À quand la centrale électrique 100 % biomasse ?
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La Réunion : À quand la centrale électrique 100 % biomasse ?

Les choses se précisent concernant la centrale. La société qui se chargera de sa construction aurait déjà été choisié lors d’un appel à projets.
45 millions d’euros. C’est ce que devrait coûter la première centrale fonctionnant essentiellement avec de la biomasse de La Réunion. La nouvelle vient du site www.boursier.com. Selon le site, un soumissionnairea déjà été identifié lors d’un récent appel à projets. C’est la société Albioma qui aurait décroché le contrat. Elle aura pour tâche la construction d’une centrale à biomasse de 40 MW.
«Ce projet représente un investissement de 45 millions d’euros et sera détenu à 51 % par Albioma et à 49 % par ses partenaires sucriers», peut-onlire. La mise en oeuvre devraitse faire au second semestrede 2016. La signature d’uncontrat d’une durée de 25 ansavec Électricité de France estaussi prévue. La centrale serala première de ce genre du territoirefrançais à fonctionneressentiellement avec de la biomasse,utilisant du biocarburantde deuxième génération (éthanol de distillerie de mélasse),que fournissent les partenairessucriers du groupe àLa Réunion et à Maurice.
Il y a deux centrales électriques fonctionnant au charbon et à la bagasse à La Réunion, notamment celles de Bois Rouge, à Saint-André, et du Gol, à Saint-Louis. Toutefois, il s’avère que malgré l’effort des autorités, avec ces deux centrales, d’utiliser deux sources d’énergie différentes, le réel progrès serait de fonctionner à 100 % avec de la biomasse.
LES DÉTAILS À CONSIDÉRER
Des interrogations subsistent après l’annonce de la construction de cette centrale. Son coût semble «dérisoire» comparé aux 170 millions que doit coûter celle qui sera construite en Martinique. Cela sous-entend- il que les centrales à charbon seront reconverties en centrales à cent pour cent biomasse ? Une initiative qui sera sans doute applaudie, sachant que les centrales fonctionnant actuellement au charbon sont en grande partie responsables de la pollution de l’air par les gaz à effet de serre (GES).
En second lieu, l’utilisation du bio-éthanol extrait de la mélasse fait tiquer. Car cette matière première dérivée de la canne à sucre est très riche. Une alternative serait d’utiliser, en sus du bio-éthanol extrait de la mélasse, de la bagasse de la biomasse issue de la transformation en charbon de bois d’un arbre invasif, le Marabu. Comme cela se fait à Cuba. Toutefois, la coopération annoncée entre Maurice et La Réunion ne devrait que renforcer les relations bilatérales entre les deux pays.
Pour conclure, La Réunion pourrait utiliser les 700 millions d’euros portant sur les importations de produits pétroliers pour développer la production intérieure, l’emploi et améliorer l’environnement. Ce qui devrait permettre d’acquérir une certaine autonomie économique.
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