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Madagascar: un an après son investiture, le président face à son bilan
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Madagascar: un an après son investiture, le président face à son bilan

Il fêtera sa première année au pouvoir, le dimanche 25 janvier. A cette occasion, Hery Rajaonarimampianina, le président de la République, tiendra une conférence de presse au palais d’État d’Iavoloha. Après une première année cahoteuse, il pourrait en profiter pour rectifier le tir.
Des observateurs s’accordent à dire que les douze premiers mois d’exercice du pouvoir du chef de l’État et de son administration sont loin d’être brillants, voire seraient même lamentables. La faute à une forte détérioration de la situation socio-économique que les délestages chroniques sur tout le territoire de la Grande île et l’état misérable d’Antananarivo, entre autres, mettent en exergue.
Cette situation a engendré une succession de revendications sociales, souvent explosives et meurtrières pour certaines. La politique d’austérité mise en vigueur à la sortie de la crise, asphyxiant les ménages et contrastant avec l’opulence et la gabegie des personnalités politiques et étatiques pourrait également y être pour quelque chose. Sans compter la kyrielle de promesses non tenues faite par le chef de l’État lors du discours de prestation de serment.
Les péripéties des premiers mois de l’administration Rajaonarimampianina semblent l’avoir cantonné à un rôle de pompier. Un registre qui a pris toute son ampleur dans les relations de l’exécutif avec l’Assemblée nationale. Pour mettre en place ce que le président avait désigné comme «un socle politique solide», les tenants du pouvoir se sont arrogés une majorité, pourtant mouvante.
Trois mois d’attente pour former le gouvernement
Ce qui a eu pour conséquence, trois mois d’attente pour connaître le Premier ministre et former le gouvernement. Une période durant laquelle la machine administrative s’est contentée d’expédier les affaires courantes. S’ajoute à cela la guerre ouverte avec le Mapar d’Andry Rajoelina qui ne lui facilite pas la tâche. Ou encore l’instabilité de la primature, souvent sujette aux sautes d’humeur de la Plateforme pour la majorité présidentielle (PMP).
Après une année, la conjoncture ne plaide pas en faveur du pouvoir et semble, à un certain moment, l’avoir ébranlé. Plusieurs institutions et organes prévus par la Constitution ne sont pas en place. L’anniversaire de ce jour marque également l’échéance pour la mise en place de la Haute cour de Justice (HCJ). Un point sur lequel le chef de l’État devrait s’exprimer.
Reste à savoir si le jeu en valait la chandelle. Quoi qu’il en soit, le président de la République doit encore convaincre. Le décaissement des aides budgétaires pourrait donner un peu d’air au pouvoir.
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