«C’est une honte.» Cette phrase est sans doute celle qui revient le plus souvent dans les commentaires sur l’affaire Ramgoolam sur les réseaux sociaux. Cette histoire a fait un méga buzz sur la Toile dès l’arrestation de l’ancien Premier ministre, le vendredi 6 février. Les réseaux sociaux sont littéralement envahis de commentaires sur cette affaire, chaque nouvel épisode suscitant de nouvelles indignations ou de commentaires en faveur de Navin Ramgoolam.

Si l’on fait les comptes, c’est évidemment la première catégorie qui l’emporte, et largement. Les commentaires hargneux, cassants et sévères à l’égard du PM déchu sont légion, principalement sur Facebook. Certains usent de sarcasme pour montrer leur dégoût de la classe politique : «Abé pa pou nanié li enn sef. Secret polichinel. Le commun des mortels koné kifer maurisien sitan kontan fer politik». Un autre utilisateur de Facebook, très actif sur les groupes d’activistes, écrit que «l’île Maurice n’est pas un peuple d’assistés, mais bel est bien un peuple de citoyens volés et trahis par des capitalistes et leurs complices».

Avertissement aux dirigeants

D’autres espèrent que la chute de Ramgoolam servira d’avertissement aux dirigeants de l’île : «He has failed the nation, he has no other choice but to resign. I hope that his behaviour in general will serve as an example for all ministers, present and future». De nombreux internautes prennent également la chose avec un humour parfois assaisonné d’une bonne pincée de sel. Celui-ci, par exemple, reprend à sa sauce le slogan de l’alliance Lepep : «Viré mam fini, riyé mam fini, la pe geté mam, apré kapav prison mam.»

Le leadership du Parti travailliste, remis en question depuis l’arrestation du grand chef, alimente également copieusement les conversations numériques. Beaucoup espèrent un changement à la tête du parti, même si certains, plus rares, souhaitent que le «roi lion» se retire le temps de se sortir de ses déboires avec la justice. Un internaute pense, comme certains autres, qu’il est grand temps qu’Arvin Boolell devienne le leader du parti. Selon lui, ce dernier est «The Man». D’autres encore ne veulent à aucun prix que le PTr soit doté d’une direction collégiale composée de Patrick Assirvaden, Nita Deerpalsing et Yatin Varma.

Commentaires grivois sur les stimulants sexuels

La séance parlementaire, dont la Private Notice Question du leader de l’opposition, a aussi alimenté les réseaux sociaux. «Zot inn etouf Parlement pendant presk enn lané. Zot inn boykot rol ek linstitisyon Leader de l’Opposition. Azordi zot éna toupé pou vinn donn léson SAJ», déplore par exemple un internaute.

Le fait que la police ait trouvé des stimulants sexuels dans les fameux coffres de Riverwalk a évidemment suscité une pléiade de commentaires grivois sur la Toile. Certains sont même allés jusqu’à publier des photomontages ou des dessins sur le sujet.

Beaucoup se demandent également ce qu’il adviendra des millions saisis. Chacun y va de sa petite suggestion sur Facebook, plaidant par exemple pour que l’argent soit utilisé pour réparer les canalisations d’eau, la route Terre-Rouge-Verdun ou pour construire des logements sociaux.