Quartier général du PTr: un patrimoine en décrépitude

21 février 2015

21 février 2015, 12:44

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Quartier général du PTr: un patrimoine en décrépitude

La bâtisse date du début du XXe siècle. Situé en face des Casernes centrales, le quartier général du Parti travailliste est en piteux état. Pourtant, à en croire Navin Ramgoolam, les fonds pour la construction de nouveaux locaux étaient bel et bien disponibles. Il avance que l’argent retrouvé dans ses coffres était destiné justement à la construction d’un nouveau quartier général.

Au square Guy Rozemont, les ruines parlent d’elles-mêmes. Cette bâtisse renferme entre ses murs un riche passé. Les travaillistes de longue date gardent en mémoire les réunions politiques animées par sir Seewoosagur Ramgoolam, qu’ils appellent affectueusement «bolom-la».

Les portes de la vieille demeure ne se sont pas ouvertes à l’express en raison du jour férié, nous dit-on. Néanmoins, les membres du parti ont accepté de confier les souvenirs qu’ils gardent de ces lieux.

CONDAMNÉ

Pour le moment, le PTr se réfugie dans deux pièces au rez-de-chaussée, l’actuelle salle de conférence et le bureau du secrétariat, situé juste à l’arrière. L’on connaît bien la salle réservée aux conférences de presse. Le sol de cette pièce, dont l’entrée se trouve sur le côté droit de l’édifice, est habillé de carreaux céramiques.

Mais l’on retient surtout le grand poster du leader du PTr, Navin Ramgoolam, placardé au fond de la pièce. C’est devant lui que l’exécutif rouge rencontre régulièrement la presse. Mais auparavant, il y a plus de 25 ans, c’est à l’étage que sir Seewoosagur Ramgoolam rencontrait les journalistes qui se souviennent encore des tableaux de Guy Rozemont ou de James Burty David qui s’y trouvaient.

«Construire le bâtiment sur pilotis»

«Cet étage n’est plus utilisé depuis des années à cause de son état. On ne peut même plus emprunter les escaliers pour y aller. D’ailleurs, les autorités l’ont déjà condamné», affirme une source des hautes sphères du PTr. Selon nos recoupements, en temps de grosses pluies, même le rez-de-chaussée est arrosé à cause des fissures dans le plancher du premier étage. Quant à la toiture, elle ne peut plus être réparée.

À plusieurs reprises, la démolition du vieux bâtiment a été évoquée. C’est ce que nous confirment des membres du bureau politique. «La décision a été prise depuis très longtemps. À un moment, on discutait même des modalités, de l’entrepreneur qui devait construire le nouveau bâtiment.» Il ajoute que l’on parlait même «de construire le bâtiment sur pilotis à cause du sol marécageux». «Ensuite, nous n’avons plus rien entendu», confie notre interlocuteur.