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Rencontre: James Blunt un British open
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Rencontre: James Blunt un British open

«D’habitude, le show est une grosse production. Il y a des fusées lunaires, on a des tenues de cosmonaute, mais on n’a pu venir avec tout ça à Maurice. Le public aura à faire preuve d’imagination», prévenait, la veille, James Blunt, lors d’une rencontre avec la presse, à l’hôtel Long Beach. Le lendemain, soit dimanche, il était en concert, au centre Swami Vivekananda, devant un public conquis d’avance. Escale mauricienne dans sa tournée mondiale, intitulée Moon Landing Tour, du nom de son quatrième album.
Mais tout n’est pas perdu. «It’s not just me on a guitar singing miserable songs», s’empressait-il d’ajouter. Les tubes de James Blunt – You’re beautiful, Goodbye my lover (que certains classent comme la chanson la plus jouée lors des enterrements en Grande-Bretagne) – ne sont pas ce qu’on pourrait appeler du rythme endiablé. Des ballades mélancoliques composées par celui qui se qualifie de «typical british male, and we’re traditionally bad at expressing ourselves».
Est-ce pour cela que pour cette actuelle tournée mondiale (sa quatrième, entamée il y a 18 mois), James Blunt est accompagné par un groupe de rock, «plus joli à regarder que moi» ?
Lui, arrivé à Maurice, dans l’après-midi de samedi, est de taille très moyenne. Des épaules bien dessinées (reste de sa carrière de soldat ?), moulées sous un tee-shirt près du corps, à l’effigie de Superman. Un regard bleu en alerte. La tendance d’avoir un doigt devant la bouche. Il ne fait pas ses 41 ans, fêtés hier. «C’est un peu cruel de dire mon âge comme ça», affirme-t-il. Avant de confier : «Aujourd’hui, j’ai changé l’année de ma naissance sur ma page Wikipedia. Merci pour rien.»
Quelques secondes auparavant, James Blunt lâchait : «Mon français n’est pas bon.» Avant de prouver le contraire en ponctuant la rencontre de petites phrases.
Passée la formule d’usage : «C’est formidable d’être ici, certains appellent cela travailler, moi j’ai l’impression d’être en vacances», c’est James Blunt qui nous met à l’aise. «Let’s get formalities over with. Posez vos questions, pour qu’on puisse aller prendre un verre aussi vite que possible.» Il est pratiquement 20 h 30, l’heure de l’appel du ventre.
James Blunt prendra tout de même le temps de revenir sur sa vie, formatée par son père. Le ton change. Sans concession, le chanteur raconte : «J’ai été envoyé en pension à l’âge de sept ans. À 18 ans, c’est mon père qui a signé pour que je m’engage dans l’armée. J’étais forcé d’y aller. Je devais y faire quatre ans, j’y suis resté six ans. Je n’ai pas revu mon père jusqu’à ce que je devienne célèbre.»
La musique, James Blunt compte continuer. Car si vous évoquez le buzz autour de l’arrêt de sa carrière, en 2012, il vous répond : «Vous lisez trop le Daily Mail, qui n’est pas réputé pour ses nouvelles exactes. Je n’ai jamais dit que j’arrêtais la musique.»
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