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Gérard Nayna: son cri du coeur pour Rivière-Noire
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Gérard Nayna: son cri du coeur pour Rivière-Noire

Mordu du social. C’est ainsi que Gérard Nayna se décrit. Membre de Zezi Vre Zom et de la Communion Lazare, deux mouvements religieux, ce travailleur social qui gère un business de nettoyage de voitures à La Preneuse est tombé dans la marmite du social par pur hasard. Son cri du coeur est que Rivière-Noire ait aussi sa part de considération.
C’est dans la petite salle qui lui sert de réception et d’espace pour vendre ses produits de nettoyage qu’il nous accueille dans un premier temps. Ses assistants continuent le travail pendant qu’il nous parle. Il faut dire qu’il passe une bonne partie de son temps à écouter les autres, s’il n’est pas sur le terrain à les aider. «C’est aussi l’espace où je reçois tous ceux qui veulent me parler, me demander conseil et de l’aide», dit-il avec une pointe d’humour.
Il semble que ce soit son arme de prédilection pour faire face à toute la souffrance autour de lui et garder un peu d’espoir. «S’il y a une chose que les plus démunis peuvent nous apprendre c’est la joie de vivre et aussi d’accepter de prendre chaque jour comme il vient», dit-il. Même si cela est un point fort, la région de Rivière-Noire reste en proie à une misère qui fait encore tiquer, souligne-t-il.
Gérard Nayna cite l’exemple de Carré d’As où les familles attendent d’être relogées depuis 2006. Les familles de cité Rivière-Noire, pour leur part, vivent dans la promiscuité. «Il y a un problème au niveau du logement et des infrastructures de loisirs. On regarde souvent ces gens d’un mauvais oeil car ils sont assis au bord de la route ou à boire. Mais ce que nous ne réalisons souvent pas, c’est qu’ils n’ont rien d’autre à faire», dit le travailleur social qui a pu se rendre compte de la réalité des habitants de ces quartiers qu’il côtoie depuis 2007. Gérard Nayna indique que la plage de La Preneuse, la seule à laquelle les habitants de Rivière-Noire et de La Preneuse ont accès pour se défouler un peu, est dans un état déplorable. «L’érosion y fait des ravages et la plage, quoique très fréquentée, se réduit à vue d’oeil», affirme-til. De plus, de nombreux objets représentant un sérieux danger sont laissés à même la plage, comme ces vieux tuyaux (voir photo) qui jadis servaient à transporter l’eau de mer jusqu’aux Salines et qui selon lui devraient être enlevés.
Le plus gros problème des habitants dans le besoin est le fait qu’ils ne savent pas vers qui se tourner. «Nous, les travailleurs sociaux, sommes ceux qui les guident car ils ne sont souvent même pas au courant de ce à quoi ils ont droit.»
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