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Madagascar: des antibiotiques dans la viande
14 mars 2015, 03:17
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Madagascar: des antibiotiques dans la viande

Les inquiétudes sont confirmées. En 2014, une étude effectuée par la direction du service vétérinaire (DSV) du ministère de l’Elevage a révélé que 38% des viandes contrôlées sur le marché de la capitale contenaient des traces d’antibiotiques et de contraceptifs. « Les éleveurs utilisent ces produits pour engraisser leur bétail et obtenir un poids idéal en un temps record », explique Biarmann Marcellin directeur du service vétérinaire.
Ces résidus médicamenteux présentent cependant des risques pour la santé publique comme l’accoutumance aux antibiotiques qui ne seront plus efficaces au traitement des maladies. Face à cela, la DSV avait émis une requête auprès du ministère de la Santé publique de contrôler les ventes de contraceptifs. « Nous allons également multiplier les descentes auprès des centres d’élevage agréés », ajoute le ministre de l’Elevage, Anthelme Ramparany. Le ministère prévoit également de renforcer les sensibilisations. Les efforts seront vains si les principaux concernés, éleveurs comme consommateurs, ne sont pas informés des dangers que représente cette « pratique d’engraissement rapide ».
Les ranches confiés au secteur privé
La salubrité des abattoirs et des tueries à Antananarivo laisse également à désirer alors qu’elles garantissent la qualité des viandes. Aucune des 55 tueries de bovins et de porcins dans la capitale ne respecte les normes requises. « La règlementation préconise que les abattoirs doivent se situer à une distance de 1 km des zones d’habitation, avoir de l’eau et l’électricité ainsi que les infrastructures nécessaires au traitement des eaux usées », explique un technicien.
Le ministère de tutelle entend remédier à cette situation et négocier avec les autorités locales et les entrepreneurs avant de procéder au déplacement de ces tueries. Anthelme Ramparany a également annoncé l’ouverture de deux abattoirs aux normes internationales à Fort-Dauphin et dans la région nord de l’île (Diégo ou Vohémar). Cette mesure entre dans la perspective d’assurer la qualité de la viande offerte aux consommateurs malgaches mais également d’ouvrir les portes de l’exportation. Jusqu’ici, seuls 192 zébus par jour peuvent être exportés et un plan national d’amélioration génétique du zébu malgache est déjà en cours de finition pour préserver le cheptel. Selon les explications du ministre, le gouvernement laissera la construction et la gestion des ranches au secteur privé : « notre rôle se limitera à la facilitation et à l’appui technique », assure-t-il.
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