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Comment opèrent les drogués...

Plusieurs arrestations ont été effectuées ces jours-ci pour possession d’héroïne. En 24 heures, deux points de vente ont été mis hors service à Riche-Terre. Ce qui amène les policiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) à constater que des faubourgs de la capitale sont approvisionnés en héroïne depuis peu. Comment s’organisent les dealers ?
Chaque quartier a son propre revendeur de drogue et les clients habitent la région. Ce constat est généralisé à travers tout le pays. Face à la répression policière, les dealers se barricadent ou alors changent leur manière d’opérer. C’est ainsi que dans des villages du Nord, des descentes de police provoquent des effets «ballon». Ce terme est du jargon utilisé dans le milieu de l’ADSU pour expliquer que la vente s’est déplacée.
Rajeunissement des dealers
Les trafiquants ont l’avantage d’être très mobiles, grâce notamment à leurs motocyclettes. C’est d’ailleurs le va-et-vient incessant de nombreux motocyclistes dans la région de la route Cimetière à Riche-Terre qui avait éveillé les soupçons des agents de terrain de la brigade antidrogue.
Une surveillance a été miseen place dans cette région. Après plusieurs semaines de filature, deux opérations ont été montées. Le 1er mars, un musicien a été arrêté avec 195 doses d’héroïne. La veille, un autre habitant avait été appréhendé avec 126 doses de la même drogue.
Des policiers de l’ADSU ont aussi découvert qu'il y a un rajeunissement des dealers. Les récentes arrestations de ceux qui sont âgés entre 18 et 22 ans en sont la preuve.
Situation qui pousse des enquêteurs à dire que, dans le passé, les jeunes emboîtaient le pas à leurs parents pour être policiers ou pour exercer d’autres professions nobles. Maintenant, soulignent- ils, les jeunes sont attirés par l’argent facile et l’ambition démesurée d’être au volant de bolides. De nombreux jeunes qui ont un train de vie inexpliqué sont dans le collimateur de l’ADSU.
C’est durant la dernière campagne électorale que cette brigade policière a remarqué une certaine agitation dans les milieux de dealers. Des arrestations avaient été faites à Trou-d’Eau-Douce et à Mahébourg.
Plusieurs sources au sein de l’ADSU affirment que l’héroïne est la drogue la plus accessible. D’où provient-elle ? Personne ne peut le dire. En tout cas, les agents de terrain n’écartent pas la possibilité qu’une cargaison importée ait pu passer à travers les mailles du filet de la brigade antidrogue. Et qu'elle soit arrivée par voie aérienne ou maritime.
L’héroïne est disponible en plusieurs variétés sur le marché actuellement. Il y a celle de couleur jaune, crème, rouge, blanc, comme ressemblant à de la poudre à savon, cendre ou de couleur de la pierre qui est compacte.
C’est cette variété «ros» qui est la plus prisée, en raison de sa pureté, selon ses consommateurs. Ces derniers la qualifient de «24 carats» et l’effet qu’elle procure est «monstre», ajoutent-ils. Chaque trafiquant est identifié par la variété d’héroïne qu'il commercialise sur le marché.
Si, auparavant les dealers vendaient un demi-quart d’héroïne à Rs 500, à ce jour elle coûte Rs 200. Toutefois, pour attirer plus de clients, ils offrent à ces derniers un tantinet plus que la quantité pour laquelle ils ont payé. Comme quoi, comme tout bon commerçant, de même que les trafiquants de drogue ont recours à des astuces de marketing…
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