«Un budget-wagon plutôt qu’un budget-locomotive.» C’est ainsi que l’express qualifiait le budget présenté par Vishnu Lutchmeenaraidoo, le 18 juin 1990. Parmi les mesures-phares, la hausse du prix des cigarettes et des boissons alcoolisées comme la bière et le rhum. La pension de vieillesse a aussi augmenté de 30%.

Le grand argentier a également, lors de ce budget, annoncé des subsides de Rs 250 millions sur le riz et la farine. Et les déductions sur les revenus ont été revues à la hausse. Les déductions personnelles et pour l’épouse sont passées de Rs 12 000 à Rs 14 000, celles pour un enfant, de Rs 7 000 à Rs 8 000.

Economie dynamique et élastique

La zone franche est sortie de cet exercice avec un taux d’intérêt bancaire préférentiel de 13 %. Cependant, rien n’avait été dit sur les solutions à apporter aux problèmes de ce secteur de l’économie mauricienne.

Vishnu Lutchmeenaraidoo n’a aussi fait aucune mention du rapport sur l’absentéisme au travail, confié à l’université de Maurice. Ce qui avait provoqué le mécontentement des industriels de la zone franche. D’autant plus que le ministre des Finances parlait de nouvelle culture industrielle, avec la discipline comme principale caractéristique.

Lors de son allocution, le ministre des Finances affirmait avoir reçu des suggestions valables et intéressantes de la part des organisations et des citoyens qu’il avait rencontrés. Vishnu Lutchmeenaraidoo devait faire ressortir que le pays a atteint les objectifs fixés au début des années 1980. L’économie, qui se trouvait dans une situation léthargique, a été transformée en une économie dynamique et élastique.