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De l’Estrac : «Maurice marginalisée au niveau de la connectivité numérique»

16 avril 2015, 08:45

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De l’Estrac : «Maurice marginalisée au niveau de la connectivité numérique»
«Notre région est relativement marginalisée sur le plan de la connectivité numérique. Nous avons du retard comparé à ce qui se passe sur le continent africain. L’Estonie, un petit pays comme Maurice, a aussi fait des progrès considérables sur ce plan-là.» Pour Jean-Claude de l’Estrac, il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la connectivité numérique à Maurice. 
 
Le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien participait hier, mercredi 15 avril, à l’ouverture de la 2e rencontre pour l’amélioration de la connectivité numérique en Indianocéanie. Cet événement, étalé sur deux jours, a lieu à l’hôtel Le Méridien, à Pointe-aux-Piments. 

Combler le retard

Le but de la conférence, explique Jean Claude de l’Estrac est de «faire le point sur ce qui se passe dans chacun des pays de la région et de s’informer sur ce qui se passe ailleurs dans le monde.» Il est selon lui «indispensable» que Maurice essaie de combler son retard à ce niveau. «Nous ne serons pas véritablement une île intelligente, une cyber-île, si nous n’arrivons pas à résoudre ces problèmes-là», estime-t-il.  
 
La COI s’attelle d’ailleurs déjà à chercher des solutions, a ainsi confié le secrétaire général. La commission, dit-il, va soumettre «un plan ambitieux» au prochain fond européen de développement. Il s’agit de l’EIOC 2020, qui «vise à donner les moyens de développer la connectivité numérique dans la région.» 

La connectivité booste la croissance

D’après Jean Claude de l’Estrac, «plus il y a de pénétration numérique, plus ça aide la croissance. C’est mesurable. On sait que 10% de l’amélioration de la pénétration de l’internet donne entre 1 à 1, 4% de croissance. C’est un levier de développement, une infrastructure de base…» 
 
Le patron de la COI a aussi indiqué qu’un rapport à cet effet a été réalisé avec l’aide de l’Union européenne, qui a financé l’étude menée dans l’ensemble de la région et qui a identifié les lacunes et les faiblesses de chaque pays-membre. 

Compétitifs sur le long terme

Pour sa part, Pravind Jugnauth, ministre des Technologies, a affirmé que «même si Maurice a su développer l’industrie du TIC, beaucoup encore doit être fait pour assurer la compétitivité du secteur sur le long terme.» Et de rappeler les projets du gouvernement en ce sens, notamment le concept de «smart Mauritius». Il a aussi mentionné le projet de 3e câble sous-marin à fibre optique, lequel, assure-t-il, «améliorera significativement la qualité, rapidité et fiabilité de l’Internet».   

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