Cyclisme – La FMC face à la presse hier: Mathieu Calypso, « Cette vague de démissions était préméditée »

5 mai 2015

5 mai 2015, 09:47

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Cyclisme – La FMC face à la presse hier: Mathieu Calypso, « Cette vague de démissions était préméditée »

Quatre des cinq membres qui n’ont pas démissionné du comité directeur de la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC), en l’occurrence le président Hervé Flore, le secrétaire Hans Brasse, le trésorier Jean-Lou Desjardins et Mathieu Calypso (membre), étaient face à la presse hier à la municipalité de Port-Louis. Le but de cette démarche était de s’expliquer sur la situation dans laquelle se trouve la FMC et de répondre aux points avancés par les démissionnaires dans leurs déclarations de presse.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, bien qu’ayant convoqué les journalistes, Hervé Flore ne s’est exprimé que brièvement. Il a laissé le soin à Mathieu Calypso, simple membre de la fédération, de s’étendre plus longuement sur les problèmes qui secouent actuellement le cyclisme local. « Cette conférence de presse a pour but d’éclaircir la situation dans laquelle se trouve la fédération actuellement. Certains membres ont démissionné les derniers étant le couple Froget (Ndlr : Dominique et Norbert). Ce qui ramène le nombre de membres à 5. D’après le Sports Act, le minimum pour qu’une fédération fonctionne, c’est 7 membres et le maximum 11. Mais il n’est nullement dit que le comité doit être automatiquement dissous ou que le président doit dissoudre le comité si le nombre devient inférieur à 7. Nous nous sommes donc référés à nos statuts qui recommandent le remplacement des membres démissionnaires par le biais d’une assemblée générale spéciale », a expliqué d’entrée, Mathieu Calypso qui précise au passage que la FMC a pris le soin de consulter le Registrar of Associations.

C’est ainsi que la FMC a décidé de convoquer une AG spéciale pour le 29 mai prochain. Ceux intéressés à se porter candidats pour les élections de remplacement ont jusqu’au 19 mai pour le faire. « Si jamais, nous n’avons pas de candidats pour les élections de remplacement, nous n’aurons pas d’autre choix que de dissoudre le comité. Mais je ne crois que cela arrivera car nous avons eu deux réponses favorables. Du coup, nous serons à 7 membres et le comité continuera à fonctionner normalement », déclare Calypso qui précise que sa seule motivation est de renvoyer l’ascenseur après tout ce que le cyclisme lui a apporté.

« Personnellement, je ne suis pas boulonné à mon siège de membre de la FMC. Je fais partie du giron cycliste depuis 40 ans. J’ai été coureur avant de devenir dirigeant et qu’on vienne dire que je suis incompétent après tout ce temps est difficile à avaler. J’ai suivi tous les cours dispensés par la fédération ainsi que la première formation de Brevet d’Etat de Cadres Sportifs (BECS) dispensée par Christian Marty. Je précise que nous sommes seulement trois personnes au sein du giron cycliste à posséder le BECS, soit José Achille, Catherine Victoire et moi-même », dira-t-il encore.

Mathieu Calypso s’en est ensuite pris au premier démissionnaire, André Le Blanc. « Le jour mêmes des élections, André Le Blanc a démissionné donnant comme raison la non-élection de sa femme, Caroline. Est-ce nous qui sommes à blâmer ? Je connais les motivations de chacun des démissionnaires. S’agissant des Froget, j’aimerais relater un épisode concernant la non-sélection de Steward Pharmasse pour les Jeux du Commonwealth l’an dernier. Le comité avait décidé de ne pas sélectionner les coureurs qui n’avaient pas pris part aux entraînements collectifs et au stage organisé à La Réunion. Comme Pharmasse n’avait pas respecté les conditions, il n’a pas été retenu. Mais par la suite, le comité technique a pris la décision de revenir vers le comité central pour reconsidérer sa décision au sujet de Pharmasse. Mais les Froget ont mis le couteau sous la gorge du président en lui disant que si le comité reste sur sa décision, ils soumettaient leur démission », avance-t-il.

Mathieu Calypso a aussi fait part qu’avant la dernière AG élective de février 2013, il était l’homme à abattre. « J’ai appris qu’avant la dernière AG élective, j’étais l’homme à abattre. Des réunions secrètes ont été organisées pour faire campagne contre moi. Malheureusement pour ces personnes, cela n’a pas marché. Je me suis retrouvé au sein du comité démocratiquement élu et pour ces personnes, il ne restait plus qu’à s’en aller. Donc, cette vague de démissions était préméditée. Cela a été fait pour des raisons obscures, soit parce que j’ai osé écarter Yannick Lincoln de l’équipe de contre-la-montre par équipes des JIOI de 2011 et d’avoir écarté Mathieu Le Blanc de cette sélection qui a défendu nos couleurs aux Seychelles », a soutenu le membre de la FMC.

Le secrétaire de la FMC, Hans Brasse, a pour sa part énuméré une liste de réalisations du présent comité telles que l’organisation de courses, de cours pour commissaires et entraîneurs, des stages de préparation pour les sélections et l’envoi de sélections à l’étranger pour prendre part à des compétitions telles que les championnats d’Afrique. Il a aussi mentionné que le comité était dans l’attente d’une rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports – celle prévue en mars ayant été annulée à la dernière minute – ainsi que d’une réponse pour l’embauche d’un entraîneur sud-africain pour la fin de la préparation pour les JIOI d’août prochain. Un entraîneur recommandé par le directeur du Centre Mondial du Cyclisme africain basé en Afrique du Sud, Jean-Pierre Van Zyl, a-t-il précisé.