Les gendarmes de La Réunion sont sur le pied de guerre, à la recherche de profanateurs de lieux de culte. Ces derniers jours, en effet, plusieurs sites ont fait l’objet d’actes de vandalisme dimanche. Ceux-ci portent atteinte à toutes les traditions religieuses de l’île.

Parmi les lieux de prière qui ont été dégradés par les vandales, l’on compte la Vierge au Parasol au Grand Brûlé, un temple tamoul à Cambuston, le temple tamoul de Bel-Air, à Sainte-Suzanne, la statue de Notre Dame de Lourdes, à Sainte-Anne et, le dernier en date – lundi –, le cimetière de l’Est. Au temple tamoul de Bel-Air, à Sainte-Suzanne, le prêtre officiant, Vel Mounigan, évoque même des actes de sorcellerie . C’est la deuxième fois en six mois que ce lieu de prière est saccagé. Des statues avaient alors été brisées ou défigurées.

Cette fois, le mode opératoire des vandales est sensiblement le même sur tous les sites touchés. Des tags sont apposés à la peinture rouge – des inscriptions sataniques telles que «333», «666» «Satan» ainsi que des tridents et une étoile de David tracés à la bombe aérosol. Ce qui pourrait être une indication qu’il s’agit d’une même personne ou d’un même groupe de personnes.

Ces actes de dégradation ont semé à la fois la tristesse et un sentiment de révolte chez les Réunionnais. Les membres du Groupe de Dialogue Inter-religieux de la Réunion ont dénoncé «ces profanations sacrilèges révoltantes et inacceptables», les considérant comme une «atteinte à toutes les traditions religieuses réunionnaises». Ils ont donc invité la population «à faire barrage, avec calme et sérénité, à ces provocations à la haine et à la division. Et à œuvrer avec constance pour un vivre ensemble toujours plus respectueux, harmonieux et fraternel».

Le préfet Dominique Sorain a aussi fermement condamné ces actes qui, dit-il, sont contraires «aux valeurs de la République et au respect mutuel qui scellent notre vivre ensemble».