Publicité

Gérald Lincoln, Country Managing Partner d’Ernst & Young (EY) Entreprendre à tout prix

17 mai 2015, 08:11

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Gérald Lincoln, Country Managing Partner d’Ernst & Young (EY) Entreprendre à tout prix
 
 
Gérald Lincoln est d’excellente humeur. Il vient de remporter un appel d’offres d’audit d’un très gros client qu’il convoitait et cela lui donne des ailes. Il faut dire que ce quadragénaire qui est le plus jeune Country Managing Partner après avoir été le plus jeune associé de firme, ne compte plus les jolis coups, puisque rien que pour l’an dernier, il a raflé les cinq appels d’offres d’audit qui avaient été lancés. 
 
Cette boulimie d’entre- prendre, de foncer est le propre de cet ancien élève du collège St Joseph, classé 11e après les lauréats et qui a successivement décroché une licence d’écono- mie auprès de la London School of Economics et un diplôme d’expert-comptable auprès de la firme Arthur Andersen. Il acquiert même de l’expérience professionnelle dans la capitale anglaise. 
 
Mais s’il décline les propositions qui s’offrent à lui pour regagner Maurice, c’est par patriotisme et pour s’installer. Il est tout de suite happé par De Chazal Du Mée qui représente Arthur Andersen à Maurice. Il insuffle à cette firme une nouvelle culture de travail basée sur des idées créatives, l’écoute du client et la rapidité d’exécution. Il se fait vite remarquer par la firme Deloitte et son Country Managing Partner, Robert Konfortion, le dé- bauche en lui proposant de devenir associé. La proposition est trop belle pour la refuser. Ce qui fait de lui le plus jeune associé de firme à 28 ans. 
 
Là aussi, il s’investit à fond. Au bout de quatre ans, c’est Jean Mamet, Country Managing Partner à EY qui, avant de se retirer, le débauche car il voit en lui la relève assurée. Gérald Lincoln ne se fait pas prier pour rejoindre cette firme engagée dans l’assurance, la taxe, le conseil et les transactions et devenir le quatrième associé de la boîte. Deux ans après son arrivée, au départ de Jean Mamet, il enfile les chaussures laissées par ce dernier. 

CAPITAL HUMAIN 

Gérald Lincoln décide alors d’investir dans le capital humain. Pour résumer le vent de changement qu’il a apporté à cette firme, il suffit de dire qu’à son arrivée, l’effectif d’EY était de 27 personnes. Quinze ans plus tard, il est de 350 employés à Maurice, 70 à Madagascar et 10 aux Seychelles. Le nombre d’associés est passé à 11, tous de jeunes quadras qui partagent des idées et des valeurs similaires. 
 
Le Country Managing Partner d’EY a réussi à gagner la confiance d’importants clients qui n’hé- sitent pas à lui confier leurs comptes à auditer, à solliciter les conseils et l’expertise de la firme. 
 
L’an dernier, ses collaborateurs ont effectué 35 missions outre-mer, la majorité en Afrique mais aussi en Amérique latine et ailleurs. Sa recette du succès : s’entourer des meilleurs éléments, proposer des solutions novatrices aux clients et leur montrer qu’EY est digne de confiance et capable d’aller au-delà de leurs attentes. Réactualiser les connaissances pour demeurer à la pointe complète le tout. 
 
À seulement 46 ans, ce divorcé et père de trois enfants a la possibilité de grimper les échelons dans la firme à l’international. Mais il rêve d’autre chose. Il s’est lancé dans le développement foncier avec son ami et ancien associé Michel Chan Sui Ko. Partenariat qui a notamment donné les tours Nexteracom d’Ébène là où sont notamment situés les bureaux d’EY et Avalon Golf Estate à Bois-Chéri. 
 
Son autre grand projet se résume à rendre à la société un peu de ce qu’il a gagné. D’où la création du Trust Nou Zenfan Nou l’Avenir engagé à suivre l’éducation primaire et secondaire d’une cinquantaine d’enfants démunis de St Pierre et dont un deuxième groupe sera encadré en septembre dans une autre région de l’île. 

Publicité