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Bertrand Baudot, Managing Director de QuantiLAB: «Un partenariat entre les autorités et QuantiLAB serait bénéfique aux Mauriciens»

10 mai 2015, 04:40

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Bertrand Baudot, Managing Director de QuantiLAB: «Un partenariat entre les autorités et QuantiLAB serait bénéfique aux Mauriciens»

 

A la tête du laboratoire QuantiLAB inauguré en mai, Bertrand Baudot fait le point sur la gamme d’analyses réalisées par l’entreprise. Selon lui, les innovations et la technologie sont capables d’amener le deuxième miracle économique dont on parle tant.

 

Quelle est la raison d’être de QuantiLAB ?

Un profane, économiste de profession, a visité ce laboratoire et au final, il m’a déclaré : ‘Je sais que votre laboratoire a de l’avenir.’ Nous vivons dans une société où les gens sont de plus en plus éduqués et ont de plus en plus conscience de ce qu’ils consomment. La société évolue dans cette direction et si cette tendance se maintient, QuantiLAB deviendra une pièce maîtresse car une société régulée a besoin de lois. Mais les lois sont insuffisantes. À celles-ci, il faut allier leur application, c’est-à-dire des mesures de contrôle sous forme de tests ou d’audits.

 

Quels types d’analyses faites-vous ?

Nos analyses servent à améliorer la qualité de la vie. Comment ? Nous faisons des analyses environnementales, c’est-à-dire de l’air, de l’eau, du sol et indirectement, nous résolvons des problèmes de santé publique. Nous effectuons aussi des analyses alimentaires – du cru, du cuit, du processed, du unprocessed pour connaître leur composition et d’éventuels problèmes de contamination. Nous faisons même des tests sur des aliments en décomposition pour obtenir des indices démontrant la présence de micro-organismes pathogènes.

 

Analysez-vous les polluants de l’air ?

Effectuer des analyses environnementales, c’est non seulement déterminer la composition de l’air, de l’eau et du sol mais une partie très importante de l’analyse consiste à déterminer la présence de Persistant Organic Pollutants (POP) qui comprennent aussi des pesticides. Ce sont des substances chimiques qui ont une durée de vie plus ou moins longue et qui sont cancérigènes.

 

Quel est le profil de votre clientèle ?

Notre clientèle est très variée. Cela va de l’individu qui veut savoir de quoi est constitué ce qu’il consomme chez lui au gros industriel qui veut connaître la qualité de sa production en faisant l’analyse de son produit,  depuis la matière première jusqu’au produit fini et qui travaille en respectant toutes les lois du pays. Ce client-là contrôle aussi ses rejets, ses eaux usées.

 

De quels secteurs vos gros clients proviennent-ils ?

De tous les secteurs. Ils sont locaux mais aussi internationaux, surtout pour le contrôle antidopage. Je peux en citer quelques-uns : France Galop, Le Trot Français, la Fédération belge des courses hippiques, la Fédération suisse du sport hippique, l’Inde et le Qatar. C’est de la valorisation de la matière grise. Pravind Jugnauth, ministre de la Technologie pense qu’après son père qui a accompli le premier miracle économique, ce sera l’innovation et la technologie qui amèneront le deuxième miracle économique. Je pense qu’il a raison.

 

Le client vous amène-t-il un échantillon ou est-ce vous qui allez le prendre?

Cela passe toujours par une requête écrite ou verbale où le client exprime un besoin. L’échantillonnage est primordial pour l’information dont on a besoin. On offre le service d’échantillonnage car parfois l’exercice technique est complexe.

 

Vous analysez un ou plusieurs échantillons ? Combien de temps prend une analyse ?

Si une analyse a beaucoup de paramètres, on prendra plusieurs portions sur lesquelles nous ferons un sous-échantillonnage. Par exemple, pour l’analyse d’un aliment pour lequel il y a 25 paramètres, nous devrons prendre 25 portions et pour cela, nous demanderons un grand échantillon. Pour détecter une substance, il suffit d’une petite portion d’échantillon mais elle doit être représentative de ce qu’on veut faire. Ce n’est pas la partie analytique qui est importante mais l’échantillonnage. Par exemple, lorsqu’on analyse l’eau d’un grand réservoir, il faut analyser les matières en suspension dans la bouteille et l’eau doit être représentative du réservoir. Il faut donc homogénéiser son contenu avant l’analyse. C’est un réflexe simple mais important pour que le résultat final soit le plus juste possible.

Une analyse prend entre 10 minutes et trois semaines. Dix minutes, ce serait par exemple pour déterminer le taux de protéines et de graisses dans un échantillon de lait et trois semaines serait pour une analyse nutritionnelle complète d’un aliment et l’analyse de POP dans lesdits aliments.

 

Votre travail s’arrête-t-il lorsque vous livrez le résultat ?

Je communique le résultat au client et toute information échangée est confidentielle. Comme il est important que les activités du laboratoire soient impartiales, nous avons contracté un partenariat avec Mérieux NutriSciences qui réalise des consultations de suivi et des audits.

 

Vous est-il déjà arrivé de refuser d’analyser un échantillon ?

Oui, par exemple pour la toxicologie, je refuse tout échantillon dont je ne suis pas sûr de l’intégrité.

 

Effectuez-vous des analyses biochimiques ?

Nous faisons certaines analyses biochimiques dans notre labo de microbiologie afin d’identifier des pathogènes microbiologiques présents dans un échantillon. Nous quantifions aussi les molécules peptidiques.

 

Hormis votre partenariat avec Mérieux Nutrisciences, avez-vous d’autres projets d’envergure ?

Notre laboratoire existe concrètement depuis le 15 juillet 2014 et dans ce laps de temps, il y a eu le développement et la validation d’un grand nombre de méthodes qui ont été auditées la semaine dernière, et des recommandations faites pour élargir le nombre de méthodes accréditées. QuantiLAB attend la décision finale de l’organisme d’accréditation et c’est pour bientôt. Je veux réaliser deux choses : convaincre les autorités de notre savoir-faire unique dans la région de la nécessité d’un partenariat pour faire l’analyse des pesticides dans les fruits et légumes locaux et importés et le contrôle des médicaments génériques qui sont importés et distribués par le gouvernement. Ce partenariat serait bénéfique à tout le monde et en premier lieu à tous les citoyens mauriciens.

 

 

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