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La grève à Air Madagascar occasionnerait des pertes de 500 000 US$ par jour

16 juin 2015, 07:47

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La grève à Air Madagascar occasionnerait des pertes de 500 000 US$ par jour

 

Le personnel d’Air Madagascar est en grève depuis hier 15 juin 2015. Si la direction d’Air Madagascar, a promis la semaine dernière que la grève n’aura pas d’impact sur la desserte aérienne, il ressort l’annulation de plusieurs vols, conjuguée à des retards, hier, a créé le branle-bas dans les aéroports. Qui plus est, ces annulations de vols coûteraient à la compagnie d’aviation 500 000 US$ par jour de grève, selon La Tribune de Madagascar. Cette somme engloberait certaines charges ainsi que des frais d’hébergement des clients cloués au sol.

Or, si la compagnie Air Madagascar ne peut se permettre ses charges additionnelles, les grévistes, eux campent sur leurs positions. Ils revendiquent toujours l’autonomie de gestion de la compagnie. «Certes, l’État dispose de la majorité des actions (89,50 %), nous voulons que les responsables cessent la mainmise», ont communiqué les syndicaux. «Il n’y aura aucun vol lundi ce jour, sauf réquisition spéciale de la direction», annoncent-ils. Ils persistent et signent pour avoir satisfaction. Après cette deuxième rencontre, les employés poursuivent la grève.

Une médiation doit avoir lieu aujourd’hui, à l’inspection de travail à Antsahavola. Haja Raelison, directeur général de la compagnie, prône l’apaisement. «Que le personnel fasse plus de discernement, car le redressement est sur la bonne voie», a-t-il souligné, se souciant plutôt de la société qu’il juge comme la source de revenus des employés. «Il y a toujours des dommages collatéraux en cas de grève», a-t-il déclaré.
En cette période de haute saison, la direction générale de la compagnie Air Mada­gascar ne veut pas commettre la moindre erreur, car 60 % des recettes annuelles en dépendent. «Cette année, nous comptons réduire le déficit de la société au maximum. Vers la fin de l’année 2016, nous espérons un retour à l’équilibre. Si nous continuons à cette allure, en 2017, nous commencerons à tirer des bénéfices», a conclu Haja Raelison.

Face à cette situation, la direction appelle au calme au niveau de ses partenaires, notamment les passagers.

Une première rencontre a eu lieu le 1er juin, mais les deux parties sont rentrées bredouilles. Par conséquent, le syndicat a procédé à une grève d’avertissement de deux jours, la semaine dernière.
Jeudi dernier, il a déposé de nouveau un préavis de grève générale à l’Inspection du travail.

 

 

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