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Théâtre : L’ascenseur décolle
Pas l’ascenseur pour l’échafaud, mais plus une cage qui ferait le yo-yo entre les étages du rire, de l’absurde et du divertissement. En prime, Philippe Houbert qui mouille littéralement sa chemise. À gauche en sortant de l’ascenseur est à l’affiche au KafeT@ Komiko à Rose-Hill.
Une femme du monde qui manipule un peintre, lui faisant croire qu’elle ne serait pas contre un cinq-à-sept.
La voisine du peintre qui est dans une relation amourhaine toujours au bord de la séparation. Une femme de ménage qui a des rêves de gloire. Et une autre femme du monde qui n’est absolument pas contre une aventure.Dans l’ascenseur du tandem des metteurs en scène Philippe Houbert et Daniel Mourgues, les comédiennes se taillent la part du lion. La cerise sur le gâteau, une belle découverte. Celle de Virginie Talbotier, pour qui le théâtre est une première. Le grand public la connaît plus en tant que présentatrice de 100 % Challenge (une émission sérieuse consacrée aux entreprises) qu’en tant que comédienne. Son défi , jouer Florence Arnaud, la femme du monde, ce qu’elle fait avec accent et accessoires à l’appui.
Perchée sur ses hauts talons couleur menthe et moulée dans sa robe rouge, Virginie Talbotier est à l’aise dans ce registre de femme maniérée, avec le snobisme qui va avec ; la femme qui fréquente les vernissages et qui peut se pâmer devant l’oeuvre d’un peintre coupable de croquer des lavabos et des serrures en série. La femme du monde qui se venge de manière élaborée de son mari qui l’a trompée, en manipulant un peintre un peu naïf au passage. Rouler des yeux, prendre la pose, frapper un homme avec son sac à main, parler avec autorité, autant de mimiques qui collent au personnage.
Pendant féminin dans la pièce, Rachel de Spéville, dans le rôle d’Éva. Un personnage qui est dans une relation d’amour-haine avec son compagnon Boris (joué par Jean-Luc Ahnee). La dernière fois que le public l’avait vue sur scène, c’était dans le rôle-titre de Marika est partie.
Rachel de Spéville, qui joue les aguicheuses, change de registre avec bonheur. C’est en petite tenue qu’elle va sonner chez le voisin. D’ailleurs, jusqu’au dénouement, elle n’en partira pratiquement plus, traversant allègrement l’appartement, manquant tomber du balcon du 10e étage et sautant goulûment sur son compagnon.
Quiproquos, portes qui claquent et empoignades se succèdent sans qu’on ne voie le temps passer. Le tout a pour décor un bel appartement signé Sabeer Bahadoor. L’équipe lui fait d’ailleurs un clin d’oeil en citant son nom dans la pièce.


* À gauche en sortant de l’ascenseur. Reprises du 17 au 20 juin, à 20 heures au KaféT@ Komiko à Rose-Hill. Places disponibles à travers le Rézo Otayo entre Rs 400 et Rs 600.
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