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Affaire Betamax: pourquoi Rajesh Jeetah est inquiété par le CCID

16 juin 2015, 06:18

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Affaire Betamax: pourquoi Rajesh Jeetah est inquiété par le CCID

Le nom de Rajesh Jeetah n’a jamais cessé d’être associé à Betamax. L’ancien ministre travailliste du Commerce et de l’industrie est attendu aux Casernes centrales dans le cadre de cette affaire.

 

Il sera interrogé sur le contrat du transport de carburant entre l’Inde et Maurice alloué sans appel d’offres à cette société, dont son épouse et le frère de celle-ci, Veekram Bhunjun, sont les actionnaires. Le mardi 16 juin déjà, au quartier général de la police, des enquêteurs faisaient état de l’imminence d’une perquisition de la résidence des Bhunjun, où Rajesh Jeetah est domicilié, à Sodnac, Quatre-Bornes.

 

Des responsables ont, par la suite, indiqué que l’ancien ministre a été convoqué par le patron du Central Criminal Investigation Department (CCID), l’assistant commissaire de police (ACP) Heman Jangi.

 

Proposition d’un conglomérat pour un projet de transport de carburant

 

Très peu de détails transpirent concernant les éléments en présence de l’officier Jangi. Sauf qu’un important conglomérat avait approché le ministère des Infrastructures publiques, du transport intérieur et de la marine, lors du précédent mandat de Navin Ramgoolam, pour lui présenter un projet de transport de carburant.

 

Étant donné que c’est le ministère du Commerce et de l’industrie, dont Rajesh Jeetah avait la charge à cette époque, qui devait être le principal client d’une telle entreprise, il était au courant de cette proposition.

 

En 2008, à la faveur d’un remaniement ministériel, Rajesh Jeetah a atterri à la Santé alors que son collègue Mahen Gowressoo a été forcé de lâcher les Arts et la culture pour le remplacer au Commerce et à l’industrie.

 

Le projet de Betamax présenté après un remaniement ministériel

 

C’est alors que Veekram Bhunjun, dont la société Betamax est surtout connue dans le bâtiment et les travaux publics, a présenté son projet de tanker. Et il s’avère que Rajesh Jeetah siégeait au conseil des ministres lorsque la proposition de son beau-frère y a été discutée, avant d’être approuvée un an plus tard.

 

Ce contrat exclusif d’une durée de quinze ans et pesant Rs 10 milliards est le premier à avoir été annulé sans autre forme de procès par le gouvernement de l’alliance Lepep en début d’année. Le dernier protagoniste à avoir été arrêté dans le cadre de cette affaire est l’ancien ministre des Infrastructures publiques, du transport intérieur et de la marine, Anil Bachoo.

 

Le 4 juin, ce dernier a été inculpé d’entente délictueuse dans le but de contourner les procédures énoncées pour l’octroi des gros contrats publics. Il a également été accusé d’avoir exercé des pressions sur de hauts fonctionnaires afin que ce dossier soit approuvé au plus vite.

 

L’ex-PM et Veekram Bhunjun interrogés dans les jours à venir

 

Ranjitsing Soomaroah, l’ancien directeur de la State Trading Corporation, est un de ceux qui ont impliqué Anil Bachoo. Il a été arrêté pour entente délictueuse en vue de favoriser Veekram Bhunjun. L’ancien Permanent Secretary, Reshad Hosany, a été inculpé sous le même chef d’accusation, et également été accusé d’avoir contourné les procédures.

 

Dans les jours à venir, ce sera au tour de Veekram Bhunjun d’être inquiété. De même que l’ex-Premier ministre, qui a été dénoncé par Mahen Gowressoo. Ce dernier allègue que Navin Ramgoolam a exercé des pressions sur lui afin que ce contrat soit signé dans les plus brefs délais.

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