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Révision des lois : l’art de redonner vie aux centres culturels

6 juillet 2015, 05:02

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Révision des lois : l’art de redonner vie aux centres culturels

L’objectif : revoir le fonctionnement des centres culturels. Pour ce faire, le ministère des Arts et de la culture planche sur des amendements aux lois régissant les centres existants.

 

Cela aidera-t-il à faire revivre le centre culturel mauricien, plongé dans l’inactivité la plus totale depuis 2004 ? Il ressort que les amendements visent notamment la révision de la composition des conseils d’administration de ces centres.

 

Certains concernés s’élèvent déjà contre l’un des aspects éventuels des nouvelles dispositions : diminuer la mainmise des fédérations de temples sur les conseils d’administration. Une source proche du dossier indique que, «la fédération a un réseau national. C’est pourquoi les activités sont organisées conjointement par le centre culturel et la fédération. Le ministère, lui, ne saura pas qui est vraiment sur le terrain».

 

Ces amendements pourraient être présentés lors de la prochaine séance parlementaire prévue en septembre. En attendant, voici un tour d’horizon de quelques centres culturels.

 

CENTRE ISLAMIQUE : NOUVELLE ORIENTATION

 

Le centre a un nouveau président en la personne de Sam Lauthan. Son intention est de trouver l’équilibre entre les activités culturelles et l’organisation du hadj. Les années précédentes ayant été exclusivement consacrées à l’organisation du pèlerinage. Un plan d’action sur trois ans est en cours d’élaboration.

 

PAS DE CONSEIL D’ADMINISTRATION AU CENTRE NELSON MANDELA

 

En décembre 2014, le nouveau gouvernement avait demandé au président, Philippe Fanchette, de rester en poste. À La Tour Koenig, on attend maintenant la nomination des membres du conseil d’administration. Sans conseil, le centre ne peut pas se lancer dans l’organisation de nouvelles activités, en dehors de celles prévues dans le calendrier établi.

 

Par ailleurs, un dossier reste en suspens : celui portant sur la mise en oeuvre des recommandations du rapport de la Commission Justice et Vérité. C’est ce centre qui a été désigné pour cette mission. Elle comporte notamment la création d’un fonds, dont les bénéficiaires seront les descendants d’esclaves.

 

CENTRE MARATHI : L’APRÈS-BALRAJ NARROO

 

À la suite du départ de Balraj Naroo, qui était à la tête du centre depuis six ans, c’est Veerjanand Mulloo, le vice-président qui assure l’intérim. «Je suis resté pour que le centre ne soit pas sans direction.» Pour l’heure, son attention est dirigée vers les préparatifs de la fête Ganesh Chaturthi. Il attend la mise sur pied de la task-force ministérielle responsable de l’organisation de cette fête sur le plan national.

 

CENTRE TAMOUL : DÉMÉNAGEMENT EN VUE

 

Le projet est sérieusement envisagé. Déménager le centre culturel tamoul de Rose-Hill, à Moka, à côté de la fédération des temples tamouls. C’est le souhait de Vinayeghen Govindasamy, vice-président qui assure l’intérim après la démission de Veeren Coomaren à la suite des dernières élections générales. Ce déménagement devrait permettre de faire une économie de Rs 13 000 par mois en termes de loyers. «La location à Rose-Hill coûte Rs 18 000 alors qu’à Moka, elle sera de Rs 5 000.»

 

CENTRE TÉLOUGOU : LA DIRECTION SOUHAITE ÊTRE APOLITIQUE

 

C’est Rajen Appadoo, le vice-président, qui assure l’intérim. Il a pris la barre après la démission de Ramdass Ellayah,  qui était parti dans l’espoir d’être candidat aux élections générales de décembre 2014, sous la bannière de la défunte alliance PTr-MMM. «Nous ne sommes pas pour un parti politique, mais pour le gouvernement du jour. C’est comme cela que l’on montre que l’on est apolitique. Ma conviction politique ne concerne que moi. Le centre n’a rien à voir là-dedans.»

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