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Drogue synthétique: ‘C’est pas bien’ fait son entrée dans les collèges
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Drogue synthétique: ‘C’est pas bien’ fait son entrée dans les collèges
La drogue de synthèse C’est pas bien ne finit pas de défrayer la chronique. Après que des jeunes ont atterri à l’hôpital pour en avoir consommé, il semble que cette drogue ait fait son entrée en milieu scolaire. Une enquête menée par l’express auprès des collégiens a permis de glaner des informations à ce sujet.
Après l’alcool et la cigarette, les collèges doivent maintenant lutter contre la drogue synthétique. Un enseignant sous le couvert de l’anonymat a expliqué comment il a découvert que des collégiens avaient accès à cette drogue qui peut entraîner des évanouissements, des saignements anormaux et même la mort.
CONSOMMATION DU ‘C’EST PAS BIEN’ DÈS LA FORM III
«Un de mes élèves est arrivé un jour aux leçons particulières en état d’ébriété. Il était visiblement sous l’influence de l’alcool ou d’une drogue quelconque», raconte-t-il. Il s’est alors renseigné auprès des autres élèves pour savoir ce qui se passait avec le collégien. L’enseignant est tombé des nues en entendant les révélations de ses élèves.
Un collégien lui a expliqué que la drogue est consommée au sein même des collèges. C’est pas bien est prisée par les garçons comme les filles. Il n’y a pas d’âge pour sa consommation. Cela commence à partir de la Form III, dit-il.
«Chaque matin avant la rentrée des classes, la distribution se fait dans les toilettes. La drogue est exposée sur les lavabos et les clients réguliers viennent la récupérer», avoueun collégien. Commentfont-ils pour ne pas être repéréspar les enseignants oula direction ?
LES «BOSS», SOUVENT LES MEILLEURS DE LA CLASSE
Les élèves agissent en bande organisée, explique l’adolescent. Il y a les cerveaux ou les «boss», comme ils sont surnommés, à la tête des gangs. Ils affichent l’image de mafieux mais sont souvent les meilleurs de la classe. Toutefois, d’autres seraient des enfants à problème.
Comme ce cerveau d’un gang qui s’est vengé d’un marchand de légumes en le tabassant. «Ses parents ont en eu marre de ses déboires. Ils ne savent plus où donner de la tête et s’en lavent les mains maintenant», explique le collégien qui fréquente la même école que le meneur de gang.
PRIX «ABORDABLE»
Les cerveaux des gangs organisent la distribution dans les toilettes alors que d’autres surveillent, racontet-il. «Dès qu’un membre de la direction approche, l’équipe est aussitôt alertée», affirme l’adolescent.
Ils savent que les toilettes des collèges sont des lieux sûrs, ajoute-t-il. Les jeunes qui prennent de la drogue utilisent leur argent de poche pour s’en procurer. Le prix «abordable» de C’est pas bien favorise sa prolifération. Selon les jeunes, elle coûte moins cher que le cannabis.
Comment faire, dans ce cas, pour empêcher que cette drogue ne fasse de ravages chez les collégiens ? L’enseignant que l’express a interrogé fait comprendre que le personnel n’est pas formé pour détecter ce genre de problème auprès des élèves. «À qui doit-on dénoncer ces fléaux ou les collégiens qui prennent ces drogues ? Il y a des centaines d’élèves au collège, comment tous les surveiller ?» se demande-t-il.
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