Confusion à Madagascar hier, vendredi 8 avril. Dans un premier temps, la présidence annonçait la démission en bloc du gouvernement de Jean Ravelonarivo après des semaines de conflit avec le président Hery Rajaonarimampianina. Sauf que le Premier ministre devait, lors d’une conférence de presse, affirmer qu’il avait été «forcé» à démissionner.

«Il y a eu un coup de maître. Le Premier ministre a tenu une conférence de presse à l’instant (NdlR, hier vers 19 heures) pour dire qu’il n’a signé aucune démission.Il a discuté avec le président au Palais de Justice. Ce dernier l’a contraint à démissionner», explique Sylvain Ranjalahy, rédacteur en chef de l’Express de Madagascar. À ce stade, ajoute-t-il, les ministres restent en place pour expédier les affaires courantes.

Selon Sylvain Ranjalahy, c’est la confusion à Tana, d’autant plus qu’il y a une forte présence militaire au Palais de Justice. «Les choses peuvent dégénérer. L’atmosphère est tendue. Les camps militaires sont consignés», poursuit-il. Selon le rédacteur en chef de l’Express de Madagascar, il faut attendre la réunion de l’Assemblée nationale pour que le nom du remplaçant de Jean Ravelonarivo soit proposé. «Cela peut se faire dans les jours à venir.»

Les raisons de la démission de Jean Ravelonarivo sont encore inconnues. N’empêche que pour la presse malgache, ce n’est pas une surprise tant les désaccords étaient nombreux avec le président. D’ailleurs, pas plus tard que lundi, Hery Rajaonarimampianina avait reproché à ses ministres, sans les nommer, d’être responsables des difficultés que connaissent les habitants de Madagascar.