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Haltérophilie: Le rêve devient réalité pour Roilya Ranaivosoa
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Haltérophilie: Le rêve devient réalité pour Roilya Ranaivosoa

La route vers Rio n’aura pas été de tout repos pour l’une des haltérophiles les plus talentueuses de sa génération. Pourtant à l’approche du plus grand événement sportif de la planète, Roilya Ranaivosoa n’a jamais été aussi motivée pour bien faire. Cela en dépit de la concurrence et surtout du niveau élevé de la compétition car avant tout, les jeux Olympiques sont un rêve qui se transforme enfin en réalité. «À y voir de près, je crois que j’ai toujours eu les JO dans un coin de la tête et à quelques jours de l’événement, j’estime que mes efforts payent enfin. L’important désormais sera de donner une certaine dimension à ce rêve en réalisant la meilleure performance possible et en faisant honneur au pays», confie celle qui sera en compétition le 6 août.
Actuellement, l’athlète de 25 ans peaufine sa préparation au Club LPO Crossfit & Weightlifting Freguésia de Rio de Janeiro sous la houlette d’Urdas Constantin, le directeur technique national.
Ses journées dans la deuxième plus grande ville du Brésil après Sao Paulo se composent de deux séances d’entraînement quotidiennes et surtout une surveillance accrue de son poids qui ne doit pas dépasser 48 kg au risque de ne pas pouvoir s’aligner pour le grand rendez-vous. «Être une athlète de haut niveau c’est beaucoup de sacrifice et de discipline. J’effectue deux séances d’entraînement par jour et le plus dur c’est de surveiller mon poids», explique Roilya Ranaivosoa qui a débuté l’haltérophilie il y a un peu plus de cinq ans.
À Rio, la concurrence sera rude car elles seront au total 15 athlètes à s’aligner dans la catégorie des -48 kg. Un plateau relevé qui est loin d’intimider notre représentante. «Mes parents et mon fiancé me soutiennent énormément et cela m’aide à avancer. J’ai eu pas mal de soucis qui n’avaient rien à voir avec le sport durant ma préparation et j’ai perdu presque un mois à Maurice où il n’y avait aucune facilité pour m’entraîner», fustige l’haltérophile.
Avant d’embrasser une carrière de leveuse de fontes, la Mauricienne d’origine malgache s’était essayé au tae kwon do puis à la lutte. Toutefois, l’absence de la lutte aux Jeux des îles de 2011 l’a contrainte à s’essayer à l’haltérophilie.
Bien lui en a pris puisqu’elle avait récolté une médaille d’argent et une de bronze. Ce fut alors le début d’un parcours ponctué de titres et de performances les unes plus impressionnantes que les autres.
Urdas Constantin : «Roilya est expérimentée»
<p>Voilà plus d’un an qu’Urdas Constantin et Roilya Ranaivosoa cheminent ensemble. Que ce soit en Europe ou en Afrique, le technicien roumain n’est jamais très loin pour assister à une victoire de sa protégée. Il est d’ailleurs l’un des principaux artisans de la montée en puissance de l’athlète de 25 ans qui s’est rapidement imposée comme une référence sur la scène africaine.</p>
<p>Avant d’aborder les Jeux olympiques de Rio, le directeur technique national (DTN) adopte une approche pragmatique, sachant pertinemment bien que la densité du plateau aux JO ne laisse qu’une marge infime d’erreur. <em>«Toutes les haltérophiles qualifiées pour les JO ont beaucoup d’expérience et ont bénéficié d’une préparation poussée pour briller. Comme elles, Roilya est également une athlète expérimentée. Connaissant son parcours et son potentiel, je m’attends à ce qu’elle se surpasse durant la compétition. La concentration sera déterminante car l’erreur n’est pas permise aux JO»</em>, souligne le DTN roumain qui affiche la satisfaction en constatant les progrès réalisés par sa protégée.</p>
<p>Son parcours n’a, toutefois, pas été un fleuve tranquille et la présence d’Urdas Constantin aux côtés de Roilya a fait l’objet de plusieurs polémiques car dans un premier temps, la Fédération mauricienne d’haltérophilie n’était pas très encline à lui donner le feu vert pour accompagner Roilya.</p>
<p>Ce déplacement à Rio a, d’ailleurs, été rendu possible grâce à l’intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports . Au cas contraire, il y a fort à parier que le technicien aurait stoppé sa collaboration avec Maurice depuis des lustres.</p>
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