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Tensions en Afrique du Sud: des étudiants mauriciens dans la tourmente
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Tensions en Afrique du Sud: des étudiants mauriciens dans la tourmente

«Cela fait presque trois semaines que nous n’avons pu nous rendre à l’université. C’est une situation pénible», confie Pooja Ramdaursingh, qui étudie à l’université de Cape Town (UCT). Elle est en dernière année de BEng Electrical and Computer et il lui reste encore deux examens à compléter et une dissertation à soumettre. Mais en raison du mouvement de grève des étudiants sud-africains, le campus universitaire reste fermé.
Comme elle, de nombreux étudiants mauriciens ne savent plus à quelle porte frapper. Et mardi 11 octobre, ils ont sollicité l’aide de l’ambassade de Maurice en Afrique du Sud.
La manifestation des étudiants sud-africains a éclaté, il y a à peu près un mois. Elle a pour toile de fond l’annonce du gouvernement d’augmenter les frais universitaires. Furieux, les étudiants ont réclamé la fermeture des universités, estimant que cette mesure ne cadre pas avec l’objectif de l’État de rendre l’éducation gratuite pour tous.
«Des négociations ont été entreprises au niveau de l’université, mais aucun accord n’a pu être trouvé, raconte Pooja Ramdaursingh. Bien que l’UCT ait embauché des agents de sécurité privés il y a deux semaines, cela n’a pu ramener le calme. Le campus est resté fermé.»
À Johannesburg, la situation n’est guère mieux. Le Washington Post fait d’ailleurs mention qu’hier encore, la police a dû faire face à une émeute. Cet épisode, Reecha Teeluckdharry l’a vécu de près. Étudiante en BSc Accounting Science, elle est en première année à l’université de Witwatersrand, à Joburg. «Les tensions sont plus présentes ici. Les étudiants ont incendié un autobus hier. Ils ont tenté de faire une chaîne humaine, il y a eu des affrontements avec la police…»
La jeune femme avance même que les étudiants sud-africains sont contre le fait que leurs camarades aillent en classe. «Ils nous font sortir en déclenchant l’alarme incendie. Ils n’ont pas encore fait preuve de violence à notre égard, mais ils nous demandent quand même de sortir.»
Reecha Teeluckdharry rappelle que les négociations entre l’université, les autorités et les étudiants se sont également soldées par un échec. «Je devais prendre part aux examens cette semaine. J’ai pris mon billet d’avion pour Maurice, ayant reçu le timetable en amont. Compléter cette année académique semble difficile.»
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