Le Championnat des clubs de la Zone 7 (CCZ7) terminé, il est l’heure du bilan. Le président de l’Association mauricienne de volleyball (AMVB), Fayzal Bundhun, se veut positif bien qu’une fois de plus, la victoire ait échappé au camp mauricien.

Vous étiez confiant dans le fait qu’une équipe mauricienne au moins remporterait le Championnat des clubs de la Zone 7 mais cela ne s’est pas concrétisé. A quoi attribuez-vous cette double défaite du Quatre-Bornes VBC en finale ?

L’AMVB a fait du mieux qu’elle pouvait pour mettre les équipes locales dans la situation la plus confortable possible pour aborder ce tournoi. Il y a même eu une compétition de préparation une semaine avant (NdlR : la Roberto Juhel Memorial Cup). Mais il a encore manqué quelque chose à nos représentants. Est-ce une barre psychologique qu’ils n’arrivent pas à franchir ou un manque de réussite ? Je n’arrive pas à trouver une explication précise…

A votre avis, qu’est-ce que les équipes mauri- ciennes doivent faire pour inverser la tendance ?

Je pense qu’il manque à nos équipes une bonne préparation psychologique. Les joueurs et joueuses doivent aussi faire preuve de plus de concentration avant et pendant un match. Il leur faut également fouler le terrain avec un esprit de combattant. Il n’y a qu’à voir la Gendarmerie Nationale et Anse Royale, les vainqueurs de la compétition. Quand les joueurs entrent sur le terrain, ils sont concentrés. Ils se focalisent sur leur match et tout ce qu’il y a autour ne les intéresse pas. Ils y vont pour combattre. Il est essentiel que les équipes mauriciennes développent cette culture de combattant !

Les critiques ont été nombreuses sur le niveau de l’arbitrage lors de la compétition. Quel est votre avis sur la question?

L’arbitrage est toujours critiqué. Mais les joueurs doivent accepter les décisions arbitrales et quand ils ne sont pas d’accord, il y a une manière de le faire. Nos deux arbitres internationaux (Yvan Rivet et Rohit Caullychurn) sont à la retraite et nous avons de jeunes arbitres qui ont besoin d’officier plus souvent lors de compétitions de haut niveau pour progresser. Mais il faudra sans doute prévoir une formation menée par nos deux arbitres internationaux l’année prochaine. Mais il est bon de faire ressortir que les joueurs font aussi des fautes techniques directes mais personne ne s’en plaint. L’arbitre est avant tout un humain mais bien sûr, il ne peut se permettre de commettre des erreurs continuellement.

Que pensez-vous du niveau de la compétition globalement ?

Je constate que le niveau du volley-ball seychellois est en régression en masculin. Les équipes ont un effectif vieillissant. Maurice et Madagascar ont davantage de jeunes joueurs et joueuses qui sont d’un bon niveau. Le volley féminin mauricien progresse. Il n’y a qu’à voir les prestations qu’a livrées le Quatre-Bornes VBC contre les Seychelloises de Cascade et les Malgaches de Stef’Auto pour s’en rendre compte. Ce qui est bien aussi c’est que nous avons trois équipes féminines qui se tiennent de près, soit Quatre-Bornes VBC, Azur SC et Tranquebar Black Rangers. Cela va créer de la compétition et amener davantage de progrès à l’avenir.