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Georgia Zheemba, triathlète: «Je peux perdre mon genou»

24 décembre 2016, 08:41

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Georgia Zheemba, triathlète: «Je peux perdre mon genou»

Triathlète depuis l’âge de 12 ans, Georgia Zheemba (19 ans) ne participe à aucune compétition depuis plusieurs mois déjà. Affectée par un genoux douloureux, elle risque de voir son état de santé s’aggraver si aucune action n’est prise promptement.

De quoi souffrez-vous ?

D’une douleur au genoux droit. Depuis 8 mois, je ne peux courir. Je suppose que c’est une inflammation.

Vous ne faites plus de sport ?

Je ne peux faire de compétitions ni m’entraîner de peur de me blesser davantage.

Vous n’avez pas vu de médecin pour cela ?

Oui. Au début, on m’a prescrit des anti-inflammatoires sous forme de gel ou de comprimés. J’ai aussi fait usage de compresses d’eau chaude ou appliqué des glaçons sur mon genou.

Sans résultats ?

Effectivement, la douleur ne passait pas. J’ai aussi eu recours à des injections qui étaient censées calmer la douleur pendant trois mois. Mais qui n’ont duré, finalement, que trois jours. J’ai commencé des séances de physio à l’hôpital et ai passé des radios. Mais cela n’a rien donné.

Quel est le dernier recours ?

Mon médecin m’a demandé de faire une IRM (Ndlr : Imagerie par résonnance magnétique). Malheureusement, à l’hôpital, il y a une longue liste d’attente.

Pourquoi ne vous adressez- vous pas à une clinique ?

Cela coûte cher. Je me suis renseignée. Dans le privé, une IRM coûte entre Rs 6 000 et Rs 7 000 et je ne sais pas à combien de consultations je devrai me rendre et si j’en aurai les moyens. Si je me fais opérer, il faudra compter à partir de Rs 60 000 comme frais, ce qui est largement au-delà de mon budget.

Autant se faire soigner à l’hôpital alors ?

Pour le coût oui. Mais pas pour l’attente.

Vous voulez dire que cela vous sera néfaste ?

Si je dois attendre que l’IRM se fasse dans 3 à 6 mois, je risque de perdre mon genou. Je pourrais me blesser à n’importe quel moment durant cette période. Et dépendre à vie d’une béquille.

Sachant tout cela, gardez-vous le moral ?

Je ne me laisse pas abattre, malgré tout. Je me dis que d’autres gens ont des problèmes plus graves encore et qui souffrent plus que moi. Même si je ne peux mettre de talons et que je me sens moins féminine lorsque je me rends à une fête (rires) ce n’est pas si grave. Mais physiquement, cela m’affecte et j’essaie d’oublier.

Vous sentez-vous abandonnée ?

Je ne dirais pas cela. Mais c’est vrai que je retrouverai plus vite la lumière si on pouvait me venir en aide.


 

 

Un des espoirs féminins du triathlon mauricien

<p>Ayant débuté le triathlon à l&rsquo;âge de 12 ans, Georgia Zheemba a représenté plusieurs fois Maurice, à la CJSOI, lors des rencontres Maurice-Réunion, lors des championnats d&rsquo;Afrique à l&rsquo;étranger. En 2011, elle a participé à une démonstration de la discipline aux Jeux des îles organisés aux Seychelles. Championne de duathlon en octobre 2014, elle a fait son dernier duathlon en janvier 2016. Ressentant déjà des douleurs au genou, elle s&rsquo;était abstenue de faire le parcours sur longue distance, privilégiant plutôt le sprint.</p>

 

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