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Erwan Layec, coach du CNQB: «Nous visons le haut niveau international»

17 janvier 2017, 06:11

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Erwan Layec, coach du CNQB: «Nous visons le haut niveau international»

Comme tout club qui se respecte, le Cercle des Nageurs de Quatre-Bornes (CNQB) ambitionne d’être parmi les meilleurs à Maurice. Depuis plusieurs mois, ses nageurs qu’on n’entendait pas beaucoup auparavant ont réalisé de bonnes performances tant sur le plan local qu’à l’étranger. Et ce, grâce à un plan de travail et une méthode mis en place par le club depuis quatre ans avec Erwan Layec comme entraîneur.

Le CNQB n’a-t-il que la performance comme objectif ?

Certes, le club a pour projet d’accompagner les nageurs vers le haut niveau international. Mais il a aussi une approche sociale avec un travail auprès des ONG et des travailleurs sociaux dans les cités des Plaines-Wilhems et de Quatre-Bornes en particulier. Cela a permis à une centaine d’enfants d’être initiés à la natation.

Combien de licenciés comptez-vous ? Combien se situent au niveau de l’élite ?

Nous avons 700 nageurs au CNQB. 89 d’entre eux étaient engagés aux championnats d’été en décembre, à la piscine de Pavillon. Et sept d’entre eux font partie de la National Squad : Ken Tse Pen Ki, Celia Glover, Ovesh Purahoo, Jonathan Chung Yee, Ryano Fortune, Annah Auckburaullee et Warren Fitzgerald.

Arrivez-vous à concilier l’approche du DTN et les objectifs du club ?

Nous collaborons avec le DTN Ben Hiddlestone sur le programme. L’idée est d’avoir une approche collective avec lui pour aider les nageurs à progresser le mieux possible. La force de la natation mauricienne est d’avoir une National Squad avec un beau cadre d’entraînement, avec le nombre d’entraînements, la facilité de transport et études, et l’émulation collective.

2016 a été particulièrement riche pour le CNQB. Etes-vous satisfait de ce que vos nageurs ont réalisé ?

En 2016, une trentaine de records ont été établis entre 13 et 18 ans. Il y a eu de nombreux médaillés aux Championnats d’Afrique (NdlR : par catégories d’âge) l’an dernier, à Cana Zone 4, à Maurice. Par ailleurs, il y a eu trois qualifiés à la finale de natathlon, en France, en juillet, pour les benjamins. A l’instar de Celia Glover, Inès Géber et Ken Tse Pen Ki.

Et chez les plus âgés ?

Des nageurs du CNQB ont été sélectionnés pour les Championnats d’Afrique à Bloemfontein, Afrique du Sud, et aux Championnats du monde à Windsor, Canada.

Comment expliquez-vous les progrès réalisés chez vos nageurs l’an dernier ?

Il y avait d’abord eu une stratégie en 2013 pour accompagner les nageurs dans leur progression. Mais en 2015, des mesures ont été prises pour la consolidation du club. Cela a débuté avec la restructuration de l’école de natation puis la mise en place d’un parcours de développement pour les nageurs. Pour ce faire, on a étoffé l’équipe technique, en engageant plus de coaches; et chacun d’eux travaille selon un programme d’entraînement défini.

Comment cela a-t-il évolué en 2016 ?

Depuis janvier 2016, un nouveau projet a été mis en place. On a démarré avec la participation des nageurs au natathlon. On voulait qualifier les benjamins au natathlon de France. Inès Gébert s’est classée parmi les 100 premières benjamines sur les deux âges alors qu’on s’attendait à ce qu’elle figure parmi les 136 meilleures nageuses. Celia Glover s’est classée 115e et Ken Tse Pen Ki 126e , alors qu’il est 9e chez les benjamins 1re année.

Quelle est l’ambition du CNQB cette année ?

L’idée initiale est de former des nageurs qui puissent participer à des championnats nationaux et ayant réalisé les minima A de la FINA pour pouvoir participer à des compétitions d’envergure sur le plan international à l’avenir. 2017 sera dans la continuité du projet enclenché pour participer aux championnats étrangers, notamment à la Réunion avec l’objectif d’encourager la progression des nageurs.

Qu’est-ce que les nageurs du CNQB projettent d’atteindre cette année ?

Les moins de 13 ans participeront à quatre étapes de natathlon entre février et mai avec une finale nationale en juin à Massy en banlieue parisienne. Les étapes seront à St-André, St-Joseph, St-Paul et la finale régionale aura lieu à St-Denis. Inès Gébert aura pour objectif d’être parmi les 20 premières cette fois en France. Pour les 10 autres nageurs, la finalité sera de participer à la finale régionale.

Et les grands, auront-ils un calendrier chargé ?

Il s’agira pour eux de participer d’abord à quelques compétitions à la Réunion. Il y aura les rendez-vous suivants : le meeting de qualification pour les Championnats de France à St-Denis les 18-19 mars; les championnats régionaux de la Réunion (du 2 au 5 juin) ; le championnat de France interclubs avec le club partenaire de la Jeanne en avril à Plateau Caillou, et enfin le meeting de la Réunion en fin d’année. Pour Gregory Anodin et Ovesh Purahoo, l’objectif sera d’être sélectionné pour les Championnats du monde juniors à Indianapolis en avril aux Etats-Unis. Cela pourrait aussi concerner Celia Glover.

Et les Championnats du monde, à Budapest, début août ?

Annah Auckburaullee, Jonathan Chung Yee et Ryano Fortune sont potentiellement sélectionnables. Mais je tiens à souligner que le pro- jet 2017-2018 (année où se tiendront les JO de la Jeunesse à Buenos Aires) est construit pour amener les nageurs aux Jeux des îles 2019.

Et après 2019 ?

Eh bien, 2020, ce sera d’amener les nageurs à se qualifier positivement pour les Jeux olympiques en ayant fait les minima A.

Fiche signalétique

<p>Cela fait quatre ans qu&rsquo;Erwan Layec, 38 ans, originaire de France, est coach du CNQB à Maurice. Avant de venir chez nous, il exerçait à Saumu , dans la Loire, entre Angers et Tours. Il était à l&rsquo;INSEP en tant qu&rsquo;entraîneur assistant de septembre 2012 à juin 2013. Enfin, il était aussi assistant-préparateur physique au Pôle France de cyclisme sur piste.</p>

 

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