Publicité
L’État éponge le déficit de l’université de Maurice
Par
Partager cet article
L’État éponge le déficit de l’université de Maurice

À partir du 30 juin 2017, l’université de Maurice (UoM) ne devrait plus avoir de déficit budgétaire. En effet, lors d’une réunion qui a eu lieu lundi 20 février entre l’UoM, la Tertiary Education Commission (TEC) et le ministère de l’Éducation, il a été décidé que l’État ramènerait à zéro le déficit budgétaire de l’institution d’enseignement supérieur qui se chiffrait à Rs 43 millions…
Il faut d’abord comprendre que le financement de l’UoM se fait de la façon suivante : 60 % du budget proviennent des fonds publics et 40 % sont générés par l’université elle-même. Les dépenses annuelles de l’institution avoisinent les Rs 950 millions.
Le gouvernement, à travers la TEC, avance autour de Rs 600 millions, alors que l’UoM doit, elle, s’autofinancer à hauteur d’environ Rs 350 millions. Sauf que cette année-ci, malgré tout, le déficit budgétaire tournait autour de Rs 43 millions.
À la fin de l’année dernière, l’UoM a fait une requête à la TEC, lui demandant de revoir à la hausse le financement. À cela, la TEC a répondu que l’institution devrait retravailler son budget et revoir à la baisse certaines dépenses.
Ce, par au moins Rs 10 millions. C’est exactement ce qu’a fait l’UoM en prévision de la réunion de lundi. À l’hôtel du gouvernement, l’on avance que l’UoM a fait des efforts considérables.
Débats animés
À titre d’exemple, le Research Credit a été revu à la baisse. Alors qu’il coûtait Rs 12 millions par an à l’UoM, ce chiffre est passé à Rs 4 millions après révision. D’autres coûts ont également été réduits. Ce qui fait qu’avec les nouvelles donnes, le déficit budgétaire se situe désormais autour de Rs 30 millions.
Le gouvernement, à travers la TEC, a ainsi accepté d’augmenter les fonds attribués à l’UoM, pour couvrir le déficit budgétaire. D’ici peu, l’État devrait décaisser les Rs 30 millions. Dans les milieux proches du ministère de l’Éducation, l’on avance avoir demandé à l’UoM de «put on hold» tout exercice de recrutement ou de promotion. Et ce, jusqu’à la fin de l’année financière.
Sur le campus de Réduit, l’on se dit «soulagé». Car il nous revient que lors des dernières réunions du conseil d’administration, la hausse des frais payés par les étudiants avait été débattue. Selon nos informations, cette motion a donné lieu à des débats animés au conseil. Plusieurs membres estimaient que c’était «injuste» de demander aux étudiants de payer pour combler le déficit budgétaire. Avec la décision de la TEC, la hausse des frais n’est désormais plus à l’agenda…
Publicité
Publicité
Les plus récents




