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[Vidéo] Punition corporelle: 52 coups de règle à un enfant de 10 ans

31 mars 2017, 18:19

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[Vidéo] Punition corporelle: 52 coups de règle à un enfant de 10 ans

Voilà une semaine qu’ils attendent une réaction du ministère de l’Éducation. Les parents d’Avish (prénom modifié) affirment que l’enseignant du petit, à l’Escalier Government School, lui a infligé 52 coups de règle au dos. Ils ont porté plainte au poste de police de la localité. Le maître d’école est, lui, resté injoignable pour un commentaire.

L’histoire remonte au jeudi 23 mars. Avish, qui est en Grade 6, se rend à l’école. En classe, il est appelé au tableau. Il doit résoudre un exercice de mathématiques. Sauf que le petit n’y parvient pas.

Pris de colère, son enseignant lui aurait infligé pas moins de 52 coups de règle en plastique. La mère d’Avish, que nous appellerons Lutchmee (prénom modifié), affirme que les camarades de classe de ce dernier ont compté le nombre de coups à voix basse… «J’ai appris que mon fils a commencé à pleurer à chaudes larmes. Mais il a tenu le coup jusqu’à ce que l’école soit terminée», soutient Lutchmee.

Aux environs de 17 heures, à l’arrivée de ses parents, le garçonnet montre à sa mère son dos. Horrifiée, elle lui demande de lui raconter ce qui s’est passé. Le petit est revenu sur sa matinée à l’école.

«J’ai été choquée de voir le nombre de marques rouges qu’il y avait sur le dos de mon fils. C’était comme s’il (NdlR, l’enseignant) avait frappé un animal. J’ai appelé son papa et en voyant cela, il s’est mis en colère. Nous sommes allés porter plainte au poste de police de l’Escalier», poursuit Lutchmee.

La mère raconte que les policiers lui ont demandé d’emmener l’enfant à l’hôpital afin qu’il reçoive les traitements adéquats. «J’ai emmené mon fils à la médiclinique de L’Escalier et le médecin traitant lui a administré des calmants pour soulager sa douleur.» Selon Lutchmee, le petit a éprouvé beaucoup de difficultés à s’endormir ce soir-là «tellement il avait mal. Il était aussi traumatisé».

Le lendemain, soit le vendredi 24 mars, les parents ont sollicité une rencontre avec le maître d’école de L’Escalier Government School. «Il nous a rencontrés et nous a promis d’envoyer un rapport au ministère de l’Éducation. J’ai ensuite emmené mon fils à la Child Development Unit de Rose-Belle. Les psychologues l’ont rencontré et tentent de lui faire reprendre confiance en lui. Les psychologues nous ont demandé de ne plus revenir sur ce sujet avec notre enfant.»

Les parents se sont ensuite rendus au bureau de la Zone 3, une unité du ministère de l’Éducation à Rose-Belle, pour déposer leur plainte. «Un fonctionnaire m’a seulement demandé de transférer l’enfant dans une autre école comme-ci c’était la seule solution. Qu’en est-il de l’enseignant ? Pas de sanction ? Aucune décision ne sera prise à son sujet ? Le ministère envisage-t-il de ne rien faire ?»

Mais Lutchmee ne compte pas en rester là. «Mon fils a été victime d’une injustice.» D’expliquer que depuis ce qui s’est passé, le petit, qui est de nature calme, «pleure avant d’aller à l’école. Il a peur d’être puni par l’enseignant». D’ailleurs, elle se fait du souci pour lui. «Il n’est ni brillant ni idiot. Mais ces derniers jours, il veut à peine ouvrir ses livres. Je ne veux pas que tout cela le perturbe dans ses études.»


 

«Nous suivons cette affaire de très près»

<p>Selon Jagadeesen Mauree, le président de la Parent- Teacher Association de l&rsquo;Escalier Government School, tout cela est inacceptable. <em>&laquo;J&rsquo;ai parlé au maître d&rsquo;école, qui dit faire le nécessaire pour enquêter sur cette affaire. Je condamne un tel acte de la part d&rsquo;un enseignant qui a travaillé avec cet élève depuis la quatrième.&raquo;</em> Il se dit persuadé qu&rsquo;un enfant n&rsquo;apprend pas mieux quand on lui inflige une punition corporelle. <em>&laquo;Il faut changer ces méthodes archaïques. Je suis l&rsquo;affaire de très près. On va attendre la décision du ministère.&raquo;</em></p>

<p>Nous avons contacté Dinesh Seeharry, l&rsquo;attaché de presse de la ministre de l&rsquo;Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Il déclare que : <em>&laquo;Le </em>Zone Directorate<em> s&rsquo;est saisi de l&rsquo;affaire et une enquête a été initiée, suivant laquelle des actions nécessaires devront être prises. </em><em>Le ministère suit l&rsquo;affaire de très près.&raquo;</em></p>

 

Une publication du quotidien BonZour!

 

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