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Vieux-Grand-Port : le S.O.S. de Rosie
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Vieux-Grand-Port : le S.O.S. de Rosie

La maladie s’est subitement abattue sur elle il y a dix ans. Alitée, Rosie Raboude lance aujourd’hui un appel afin d’alléger ses souffrances. Incapable du moindre mouvement, elle sollicite de l’aide pour avoir un lit médicalisé car il y va de sa survie.
Rosie Raboude a pris son courage à deux mains pour nous accueillir. Comme elle l’expliquera après, elle ne veut pas pleurer sur son sort et se plaindre, elle l’a suffisamment fait. Pourtant, lors de cette rencontre, elle ne pourra empêcher ses larmes de glisser le long de ses joues.
Allongée sur un canapé, Rosie Raboude ne peut bouger le cou. Ses bras raccourcis avec ses doigts difformes et sans vie ne lui servent presque à rien. Ses jambes restent, eux, constamment recroquevillées, les genoux pointant vers le haut. La femme est figée dans cette position depuis dix ans maintenant. Âgée de 44 ans, c’est le corps déformé d’une vieille personne qu’elle arbore. En cause, une inflammation des os qui l’a attaquée à la trentaine.
À ce jour, Rosie Raboude ne peut mettre un nom sur sa maladie. «Les médecins n’ont pu me dire de quoi je souffre. Certains m’ont dit que c’était un rhumatisme, d’autres une inflammation des os. On n’a pu arrêter la progression de la maladie», raconte-t-elle.
Aujourd’hui encore, sa métamorphose continue avec les os au niveau de ses côtes, dit-elle. «J’ai aussi commencé à développer des problèmes cardiaques et digestifs car je reste trop longtemps allongée», dit Rosie en racontant comment tout ce qu’elle mange est difficilement digéré et qu’à plu- sieurs reprises elle a atterri à l’hôpital pour faire vider son estomac.
«Si j’avais un lit médical, j’aurais pu me soulever un peu et avoir moins de problèmes. Désormais, j’ai aussi des escarres qui sont infectées», dit celle qui ne peut plus retenir des larmes d’impuissance face à sa dégénérescence. Le matelas éponge de son lit s’est creusé avec le poids de son corps.
«Mo ti enn fam travay lor santie, dan lakour, dan kann ; okenn travay pa ti fer mwa per», se lamente Rosie Raboude, qui dépend d’une pension d’invalidité et de son époux qui a cessé de travailler pour s’occuper d’elle. Cet argent ne lui permet pas d’économiser afin de pouvoir s’acheter un lit médicalisé, d’où son appel à la générosité du public.
Liliane Perlon, travailleuse sociale et ancienne membre de l’association La porte du bonheur, s’associe à cette requête. «Nous n’avions que des chaises percées à offrir mais elles ne lui seront d’aucune utilité. Comme nous n’avons pas les moyens, nous lançons un appel à tous ceux qui ont un lit médical, même mécanique, et dont ils ne se servent plus, de nous contacter ou alors de nous aider à trouver la somme nécessaire afin de lui acheter un lit.»
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