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[Vidéo] Trou-aux-Biches: la construction d’un pensionnat provoque de vives contestations

15 avril 2017, 14:28

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[Vidéo] Trou-aux-Biches: la construction d’un pensionnat provoque de vives contestations

Les habitants de Trou-aux-Biches montent au créneau. Ils contestent la construction d’un pensionnat (guest house), sur le morcellement Ramdhanee, appartenant à la famille Woochit. Pour eux, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Georges Alexandre, qui fait partie des forces vives du village, indique qu’on compte «entre 20 et 30 pensionnats dans la localité». Une situation difficile à supporter pour les habitants qui craignent pour leur sécurité.

Ce projet de guest house, baptisé Villa mo vini, a été annoncé par un panneau, daté du 26 décembre 2016. Et les habitants avaient jusqu’au 10 janvier pour contester. Alors, pourquoi n’ont-ils pas agi plus tôt ? «Le promoteur a installé le panneau au fond d’une ruelle du morcellement à la rue Camélia», déplore Georges Alexandre. Pourtant, la loi stipule que les panneaux doivent être installés à un endroit visible.

Ce n’est que le 8 avril que les habitants ont remarqué le panneau. Mais ils ne comptent pas baisser les bras. «Nous écrirons une lettre au conseil de district pour qu’il rejette la demande du promoteur», soutient-il.

Sécurité et tranquillité menacées

Les habitants ? Selon eux, leur sécurité et tranquillité sont menacées à cause de ces guest houses. «On entend des bagarres et des cris en pleine nuit», souligne Georges Alexandre. Il y a aussi les vols, la prostitution, le proxénétisme et la drogue, ajoute-t-il.

Rajesh Narrain Gutteea, le coordonnateur des forces vives, abonde dans le même sens. «Ces pensionnats poussent comme des champignons ici. C’est inacceptable», martèle-t-il. Il invite les autorités à ouvrir une enquête avant d’accorder des permis pour ces projets.

Jacky Alexandre, conseiller du village, se dit également contre cette situation. «Si ces pensionnats étaient construits dans des endroits retirés, cela ne serait pas un problème. Mais ils se trouvent dans des quartiers résidentiels», s’insurge-t-il. Il ajoute qu’il se concertera avec les habitants pour décider de la marche à suivre.

Interrogé à ce sujet, l’un des membres de la famille Woochit n’a pas souhaité faire de commentaire mais a identifié l’un de ses frères comme étant le propriétaire du terrain où sera construit le pensionnat. Or, contacté, ce dernier a soutenu ne rien savoir du projet. «Mo pa konn nanié lor sa. Mon pensionnat se trouve à Péreybère, pas à Trou-aux-Biches», a-t-il déclaré.
 

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